Des producteurs et des experts, venus de plusieurs pays d'Afrique ont entamé mercredi à Dakar, des échanges en vue de transcender les facteurs qui limitent le développement durable du coton dans leur continent.
La rencontre regroupe des participants en provenance de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale. Elle porte sur le thème : "Contribuer à la compétitivité et à l'intensification durable des filières cotonnières africaines par le développement des capacités en gestion intégrée de la production et des déprédateurs''.
A l'ouverture de la rencontre, le représentant de l' Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l' agriculture (FAO) au Sénégal, Vincent Martin, a souligné la nécessité de "travailler à résoudre ensemble les facteurs limitant le développement durable du coton".
Il a cité parmi les facteurs limitant la filière, "la baisse de la fertilité des sols, l'érosion, les risques de la santé humaine et animale dus à une mauvaise utilisation des produits chimiques et à l'emploi de produits chimiques dangereux et les contraintes socio-économiques".
Pour sa part, Moussa Sabaly, président de la Fédération nationale des producteurs de coton du Sénégal et de l'Association des producteurs de coton africains, a lui soutenu que le système des intermédiaires dans l'écoulement au niveau international du coton africain, constitue "un problème".
Les sociétés cotonnières africaines, a-t-il fait remarquer, ne peuvent pas vendre eux-mêmes directement le coton au niveau du marché mondial sans passer par des traders et cette pratique augmente le coût du coton africain.
"C'est la raison pour laquelle nous (producteurs de coton) sommes en train de plaider pour que le coton africain soit vendu directement par les sociétés africaines au niveau de l'Europe, de la Chine et partout où besoin se fera sentir", a-t-il ajouté.