Suite aux échauffourées survenus les 30 et 31 janvier derniers entre des policiers et des conducteurs de taxi-moto «zémidjan» à Parakou, les responsables de ces derniers ont organisé, mardi 17 février dernier, une caravane à travers la ville pour se désolidariser du mouvement d’humeur déclenché contre le port obligatoire du port de casque.
A travers cette manifestation, les responsables des diverses associations et syndicats entendent montrer que cet incident ne provenait pas des conducteurs de taxis professionnels mais d’individus mal intentionnés qui se seraient infiltrés dans leurs rangs pour semer de troubles à l’ordre public. «Nous disons oui au port de casque et invitons toute la population à s’y conformer. Nul n’est au-dessus de la loi et nul ne se fera justice. La loi restera la loi et le zémidjan conserve toujours son rang social en la respectant», a laissé entendre le porte-parole des manifestants, Mohamed Traoré, dans la déclaration lue à la mairie de Parakou.
« Conduire un taxi-moto, ce n’est pas l’affaire des délinquants mais des personnes qui cherchent à subvenir à leurs besoins et sont dignes d’être respectées», a souligné le représentant du maire de Parakou, Pierre K. Arayé. «Le port de casque ne cible pas que le zémidjan, mais toute personne qui circule à deux roues et ce, pour sa propre sécurité», a-t-il poursuivi avant d’inviter les zémidjans à être suffisamment responsables et à ne pas prêter flanc à la violence. Tout en félicitant les responsables des associations de conducteurs de taxi-moto pour cette initiative, il leur suggère d’organiser des formations au profit des zémidjans avec le concours du Centre national de sécurité routière (CNSR).
Au regard de la volonté affichée des manifestants, l’on espère que l’application de la mesure du port obligatoire de casque qui bat encore de l’aile, deviendra effective dorénavant à Parakou, pour la sécurité des populations.
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori