Politique
Kamarou Fassassi fait de troublantes révélations
Publié le jeudi 19 fevrier 2015 | Autre presse
© Autre presse par DR
Kamarou Fassassi, ancien ministre des mines et de l’Energie du général Mathieu Kérékou. |
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Kamarou Fassassi, ancien ministre des mines et de l’Energie du général Mathieu Kérékou. |
Reçu dans l’émission hebdomadaire sur la radio Soleil FM hier, l’ex-ministre des mines, de l’énergie et de l’eau du Général Mathieu, n’a pas raté une seule seconde le gouvernement Yayi. Avec des révélations à couper le souffle, Kamarou Fassassi a démontré par A+B que la marche verte de Boni Yayi en 2007 contre la corruption, était une tragi-comédie.
Qui peut croire que sous le président dont les partisans ont pris tout leur temps à chanter la lutte contre la corruption, on peut commettre des malversations hors gabarit? En tout cas, le passage du président du parti Prd Nouvelle Génération sur les antennes de Soleil Fm a permis à bon nombre de Béninois hier, de comprendre que le président de l’Union fait la Nation, Bruno Ange Marie Amoussou avait raison quand il déclarait : « … aujourd’hui, les gens mangent avec des louches et regrettent que Dieu ne leur ait pas créé une troisième main. » En effet, selon les révélations de Kamarou Fassassi, l’Etat béninois a, par exemple, dans le dossier Shelter-Afrique GBB, dépensé plus qu’il n’en faut.
A l’en croire, pour la couverture d’une garantie qui s’élève à un milliard de Fcfa, on a décaissé cinq milliards Fcfa. De ce point de vue, à quoi ont servi alors les quatre milliards supplémentaires ? Est-ce la bonne gouvernance ou la lutte contre la corruption qui l’exige? Des questions au gouvernement actuel qui, selon ses thuriféraires, a lutté farouchement contre la corruption et a battu des records plus que tout autre pouvoir précédemment.
Les autres pans de l’actualité nationale.Très averti de la scène politique béninoise,Kamarou Fassassi a apporté sa version quant aux autres sujets brûlants de l’actualité nationale. Dans l’affaire ICC (ndlr affaire Madof sous d’autres cieux), il a fait des révélations sur une dame, bien assise dans les méandres du pouvoir qui aurait pris quatre milliards à l’antenne ICC de Ouidah.
De qui s’agit-il ? Difficile d’y répondre. Du moins, pour le moment. Kamarou Fassassi n’a pas occulté l’affaire CEN-Sad dans laquelle selon ses dires, les ministres François Noudogbessi et Soulé Mana Lawani ont été les souffre-douleurs alors que les vrais fautifs sont tapis dans l’ombre et se la coulent douce. Non partant pour les prochaines législatives, Kamarou Fassassi laisse cependant le soin à ses militants de donner les directives à suivre pour la présidentielle de 2016. «…Je ne suis plus la télévision nationale », a déclaré Kamarou Fassassi. Une façon pour lui de donner raison à Reporters Sans Frontière qui a publié son rapport annuel la semaine dernière sur l’état de la liberté de presse dans le monde.
Lequel rapport envoie le Bénin dans les profondeurs du classement du fait de l’embastillement et de l’embrigadement des médias surtout du service public par le pouvoir en place. Très remonté contre la gestion de Boni Yayi, il apprécie à sa juste valeur, la démission des trois députés, Mathurin Coffi Nago Bamari Samari et Hélène Aholou Kèkè de la majorité présidentielle. Il invite par ailleurs le pouvoir à prendre de la hauteur. Sur la disparition du fameux ‘’ Alofa’’, Kamarou Fassassi a exprimé toute sa désolation.
Selon lui, dire que le présumé assassin de Dangnivo s’est évadé de la prison de Missérété, c’est rabaisser la valeur de cette prison qui est l’une des plus sécurisées au monde. Raison pour laquelle il demande au pouvoir de ne pas venir dire au peuple que l’agresseur de maître Lionel Agbo est un envoyé de Boko Haram.
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