La maison carcérale de Kandi qui dessert les communes de Gogounou, Malanville, Banikoara, Ségbana, Karimama et Kandi est confrontée à d’énormes problèmes liés, notamment, à l’’effectif pléthorique.
En effet, le manque de soutien aux détenus indigènes, la malnutrition, les nombreux cas de maladies contagieuses pourrissent le quotidien des gardiens et pensionnaires de cette prison. A cela, s’ajoute l’absence de médicaments pour soigner les malades. Chaque mois, signale-t-on, il y a des morts.
Pour le régisseur, l’adjudant-chef Chabi Boni Sika, le Ministère de la justice et des droits de l’homme auquel il appartient a toujours fait des efforts pour remédier à tous ces problèmes. Mais, le mal est profond. Car, destiné à accueillir, 150 personnes, cette prison en compte plus de 386.
Pour améliorer un tout petit peu leurs conditions de vie, le régisseur appelle les autorités locales et les bonnes volontés à lui venir en aide en apportant leurs soutiens matériels ou financiers à la hauteur de leurs capacités.
Il est à souligner que la maison carcérale de Kandi comporte trente-quatre (34) hommes majeurs prévenus, cent soixante-quatorze (174) dont cent cinquante-neuf (159) hommes majeurs, dix (10) mineurs. Quant aux condamnés ils sont aux nombres 178 dont cent soixante-dix-sept (177) hommes majeurs et une (01) mineure. Soit un effectif de trois cent quatre-vingt-six (386) détenus de diverses nationalités à savoir 306 Béninois dont (300) hommes, cinq femmes et une (01) mineure, neuf (09) Nigérians, une (01) Togolaise, cinquante-quatre (54) Nigériens, quinze (15) Burkinabès et un (01) Malien.