Sous l’impulsion de quatre journalistes à savoir Ozias Sounouvou, Prévert Noutéhou, Renaud Acakpo et Alain Dossou-Yovo, les membres de la rédaction de la Télévision nationale ont été conviés mardi dernier à une importante réunion. En présence du Directeur général de l’Ortb, Stéphane Todomè, les journalistes ont exigé la poursuite des débats contradictoires les dimanches soirs sur la Télévision.
Ils ne comprennent pas pourquoi aucun autre plateau contradictoire n’a été programmé depuis la diffusion de la fameuse émission sur le fichier électoral organisée à la suite du cri de détresse de Ozias Sounouvou en plein Journal télévisé. Selon nos informations, le Dg de l’Ortb n’a pu donner des explications convaincantes. Il aurait simplement rappelé que le chef de l’Etat n’en est pour rien. Mais les journalistes, qui réclament plus de liberté dans l’exercice de leur métier, ont exigé que les débats contradictoires soient réguliers sur la chaîne nationale. Face à leur insistance, Stéphane Todomè a été contraint de donner des instructions au chef des programmes pour que la tranche du dimanche soir réservée aux émissions politiques leur soit systématiquement concédée. Après, il s’est retiré… Donc, dimanche soir, on peut espérer le retour du débat contradictoire sur la chaîne nationale. Les journalistes viennent peut-être de réussir à mettre fin aux monologues insipides…
Si cela se réalisait, ce serait une victoire pour Ozias Sounouvou qui a osé le 12 janvier 2015, en plein journal, interpellé le chef de l’Etat - qui venait de participer, à Paris, à la marche contre le terrorisme - pour plus de liberté d’expression et pour l’ouverture de l’antenne à des débats contradictoires inexistants sur la chaîne. « On aurait aimé que, pour aller jusqu’au bout de son engagement, le chef de l’Etat devienne Charlie Ortb. Charlie Ortb pour la liberté de la presse sur le service public de l’audiovisuel au Bénin. Liberté de la presse qui rime avec ouverture des antennes de la télévision nationale aux vrais débats contradictoires. Monsieur le président de la République, sauvez la liberté des journalistes à la télévision. Pardon pour cette impertinence. N’est-ce pas là aussi l’esprit Charlie ? », avait lancé le présentateur suspendu depuis le 2 février du Journal télévisé au même titre que son compère, Prévert Noutéhou.
Epiphane Axel Bognanho