Scandales à foison. C’est ce à quoi rime, depuis quelques temps, la gestion de l’égrenage du coton au Bénin. La dernière incongruité en date servie par la mafia cotonnière est la tentative de l’égrenage du coton béninois au Togo. D’aucuns avaient pensé que c’est faute d’usines pouvant faire le travail au pays de Boni Yayi. Mais, erreur. C’est tout simplement par la volonté de certaines sangsues d’entretenir des conflits et d’en profiter pour se faire leur beurre sur le dos du peuple.
Sinon, bien que les usines Ica appartenant à Patrice Talon aient, sans condition et même sans avance de démarrage, donné leur accord pour égrener cette année, le coton aux conditions fixées par le gouvernement, il s’est trouvé des Béninois, pêcheurs en eau trouble, pour, une fois de plus, fomenter de faux coups. En effet, alors que le coton à égrener n’est pas au dessus de la capacité des usines Ica, qu’il n’y a pas de péril pour qu’il soit envoyé au Togo, il est difficile d’expliquer l’entêtement de certains Béninois à préconiser cette solution. C’est dire que cette obstination de ces créateurs de conflit qui profitaient de la brouille entre des personnalités dans la gestion filière est révélatrice d’un certain nombre de machinations qui ne trompent pas.
Il est clair qu’au vu de ce dont ont fait montre ces créateurs de conflit, tapis dans l’ombre qu’ils ont pris des engagements avec des usines au Togo et sans doute, déjà touché des rétro-commissions. Mais mal leur en a pris. La décision des usines Ica ne peut aujourd’hui que les mettre dans l’embarras. Car, avec cette donne, comment pourront-ils justifier aux usines contactées qu’elles n’auront plus de coton à égrener ?
En tout cas, il faut que les autorités politico-administratives et surtout le ministre du développement se le tiennent pour dit. Amener le coton béninois au Togo pour l’égrener alors même que les usines du Bénin sont disposées à le faire et qu’en plus, elles sont loin d’avoir atteint leur capacité d’égrenage constitue, ni plus ni moins, qu’un crime économique. Et auquel cas, ils doivent s’attendre tôt ou tard à répondre de ces faits si le pire advenait. A bon entendeur…
Angelo DOSSOUMOU