 |
NEWS |
.jpg)
© Autre presse par DR
El Hadj Issa AZIZOU Ministre de l`Agriculture, de l`Elevage et de la Pêche |
L’information selon laquelle, une partie du coton produit pour la campagne en cours sera égrenée au-delà des frontières du pays se confirme. Depuis quelques jours, l’usine Sodéco de la Commune de Banikoara a cessé de fonctionner pour rupture d’un emballage, essentiel au processus d’égrenage. Le ministre de l’agriculture est allé constater la situation, le week-end dernier. A cette occasion, Azizou Issa annonce que le coton béninois pourrait être égrené au-delà des frontières du Bénin.
Selon des techniciens du secteur, l’égrenage du coton béninois est sérieusement perturbé par de nombreuses difficultés au nombre desquelles, la capacité des usines à égrener les tonnes de l’or blanc béninois. En pleine campagne, l’usine Sodéco de Banikoara a cessé de tourner depuis quelques jours. La cause est la rupture d’emballages, à en croire les propos d’un des techniciens de cette usine. Pour le chef d’usine en question, l’arrêt de l’usine est dû au manque du « lien », qui n’est autre que des rouleaux de fil de fer nécessaire à l’emballage. Mais pour des observateurs, ces difficultés constatées au niveau des usines sont le fruit de la campagne dernière qui rejaillisse sur celle en cours. Il est à noter selon nos investigations que juste après la dernière campagne, il a été procédé au reconditionnement des balles. Et, l’élément essentiel utilisé reste le « lien » qui a sérieusement affecté les prévisions. Ainsi, les mesures prises par le gouvernement ne sont pas à la hauteur des prévisions pour cette campagne indiquent nos sources. En visite à l’usine Sodeco de Banikoara, le week-end dernier, le ministre de l’agriculture a reconnu que le problème est crucial et se pose à toutes les usines du pays. « La situation est alarmante », a confié le ministre qui note que, quatre jours d’arrêt dans l’espace de deux semaines, c’est mille tonnes de perdues et qui n’auraient pas été égrenées. Selon le ministre de l’agriculture, même si l’on estime que les usines béninoises mises en fonction pouvaient égrener totalement le coton béninois avec aujourd’hui un déficit de 28.000 tonnes par mois, ce serait une trentaine de milliers de tonnes qui seront perdues. Plus de 11.000 tonnes de coton graine sont perdues lors de la campagne 2012-2014. « Alors pourquoi faut-il en perdre dix fois plus », s’est interrogé le ministre de l’Agriculture. A cet effet, dixit Issa Azizou, « moi, je préfère avoir des résultats positifs et retourner pour expliquer après ». « Nous allons prendre toutes les dispositions nécessaires, même s’il faut aller égrener le coton à l’extérieur, l’essentiel est qu’au plan économique, les efforts des producteurs ne soient pas multipliés par zéro », a conclu le ministre.
Clément Dognon
(Br Borgou-Alibori)
| Nos réseaux sociaux | Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
