Bantè - Yaou Atchagba, la quarantaine, considéré comme un homme frappé de démence, a asséné des coups mortels de machette à un de ses cousins et à l''épouse de ce dernier, faisant deux morts, avant d'être abattu par la population, vendredi à Pira (Bantè).
Le drame s'est produit dans une concession où le forcené vivait en famille.
Frappé de démence depuis des années, Yaou Atchagba remontait sa santé mentale à l'aide des injections médicales jusqu'à un passé récent où l'individu a rompu avec les soins, ont fait savoir ses proches. Les troubles mentaux ont ressurgi et ce vendredi matin, peu avant 5 h, Yaou Atchagba est entré tout furieux dans la chambre de son frère (cousin), lui assénant mortellement des coups de machette à la nuque.
L'épouse du cousin qui dans un premier temps s'est enfui, croyant s'être sauvée la vie, était revenue sur ses pas prendre son enfant dans le lit, quand elle tomba aussi sous les coups de machette du déséquilibré mental. La femme a rendu l'âme dans le sang, sous l'envolée des coups, alors que son mari en cours d'évacuation sur l'hôpital de Bassila s'est éteint.
Horrifiés, les habitants de Pira-centre se sont fait plus fous que l'insensé.
L'écervelé qui a décimé tout un couple a été rattrapé et abattu à son tour par la population.
Loin de disposer d'un acte qui renseigne sur l'état de santé mentale de Yaou Atchagba, les témoignages de ses parents proches et du chef d'arrondissement de Pira, Paul Ayaka, rencontrés sur les lieux, font état de ce que le sieur Atchagba de son vivant, était frappé de démence, et que la rupture du traitement médicale serait à la base de ce crime de sang qu'il a commis.
ABP/JA/IA/TB