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Découverte macabre à Glo-Djigbé : Des clarifications sur le corps retrouvé à la Fondation Cievra-Afrique
Publié le mercredi 25 fevrier 2015  |  La Presse du Jour




Des responsables de la Fondation Cievra-Afrique, d’Eden Tv/Diaspora Fm et l’honorable Lazare Sèhouéto ont animé une conférence de presse hier, lundi 23 février 2015, au Chant d’oiseau, au sujet de la découverte macabre faite sur le site de ladite fondation à Glo-Djigbé. Ils ont expliqué les conditions dans lesquelles le corps calciné a été retrouvé, les démarches nécessaires faites mais ont aussi dénoncé la tournure politique que le dossier est en train de prendre.
On comprend de mieux en mieux les circonstances de la découverte macabre à la Fondation Cievra-Afrique le mardi 17 février 2015. Ce jour-là, a souligné l’honorable Lazare Sèhouéto, à la conférence de presse d’hier, des responsables de l’Union fait la Nation (Un) et de l’Udbn étaient en séance de travail au siège du parti de l’honorable Claudine Prudencio dans les locaux des usines de Godomey. Lors de la séance, a révélé le député de l’Un, Mme Prudencio a reçu par insistance plusieurs appels téléphoniques du siège de la Fondation Cievra-Afrique l’informant de la découverte du corps. Ensemble, a poursuivi l’honorable Sèhouéto, ils se sont portés vers le procureur de la République d’Abomey-Calavi pour l’en informer ainsi que la gendarmerie de la localité. L’honorable Claudine Prudencio a également informé son avocat, a souligné le député. Une fois sur les lieux de la découverte, il leur a été signifié que la gendarmerie de Glo-Djigbé était déjà passée pour les constats mais elle devra revenir sur la demande du procureur, accompagné d’un médecin légiste.
Selon Edouard Loko, responsable des médias installés à la Fondation Cievra-Afrique, le corps calciné a été découvert derrière le mur extérieur du site qui fait environ 100 hectares. Le responsable administratif de la Fondation, Jean-Paul Hazoumè, ajoutera que le site est entièrement sécurisé, puisque gardé en permanence par dix (10) gendarmes. Le 18 février dernier, soit au lendemain de la découverte, plainte a été portée contre X, a ajouté ce responsable de la Fondation qui fait savoir que l’affaire est désormais dans les mains de la gendarmerie de Glo-Djigbé et de la justice. Il revient à la gendarmerie et à la justice de faire leurs enquêtes et de dire d’où vient ce corps sans vie et de qui il s’agit, a ajouté le député Lazare Sèhouéto.
Lazare Sèhouéto dénonce une récupération politique
Lors de la conférence de presse d’hier, l’honorable Lazare Sèhouéto ne s’est pas empêché de dénoncer «la tournure politique» qu’a prise cette affaire, au point où, a-t-il regretté, des adversaires politiques passent nuitamment dans les rédactions pour orienter des publications. Alors, il a souhaité que la presse ne soit pas le bras armé de l’incurie et de l’impudeur de ceux qui veulent détruire le pays. A cet effet, le député s’est posé plusieurs questions. Où en sommes-nous ? Où allons-nous ? Peut-on faire de la politique avec un cadavre ? Pour lui, la morale a déserté le forum et il y a désormais un danger qui guette le pays. «C’est parce qu’elle a osé dire non à l’incurie, à ce qui a fini par suffoquer ce peuple qu’on veut la sanctionner. Si on veut atteindre Claudine Prudencio, on veut atteindre l’Union fait la Nation. Nous n’allons pas laisser passer cette machination», a prévenu Lazare Sèhouéto.

Jean-Marie Sèdolo
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