Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

25 ans après la Conférence des forces vives : Des fossés de gouvernance démocratique à rattraper selon Social Watch
Publié le mercredi 25 fevrier 2015  |  La Presse du Jour




Par le biais d’une conférence de presse donnée hier lundi 21 février 2015 au siège de la structure à Jéricho, le Président de Social Watch Bénin, M. Gustave Assah s’est prononcé sur les acquis des 25 ans de la Conférence des forces vives et sur les leviers à actionner pour une effectivité de la gouvernance démocratique au Bénin. Il a saisi l’occasion pour demander vivement aux partis politiques de respecter les articles 62 et 63 du code électoral qu’il juge violés aussi bien par les acteurs de l’exécutif que du législatif.
Estimant que 25 ans dans la vie d’un Homme n’est pas moindre, encore moins dans la vie démocratique d’un pays, le Président de Social Watch Bénin, M. Gustave Assah a confié hier aux professionnels des médias que depuis la conférence des forces vives à ce jour, le Bénin a démocratiquement évolué en quatre principaux points. A ses dires, après le régime du marxisme léninisme, le pays a gagné en 25 ans de gestion de sa vie démocratique : la promotion de la bonne gouvernance à travers la mise en place de diverses institutions démocratiques ; une meilleure prise en compte des besoins de la population en l’occurrence ceux des couches défavorisées ; l’adhésion et la participation du citoyen aux actions de décentralisation ; puis une amélioration de la visibilité de l’action gouvernementale et des actions des communes. Mais en sa qualité de Président du réseau Chef de file du Consortium pour l’observation démocratique des élections (Code), M. Gustave Assah a affirmé que d’énormes efforts restent à fournir par le Bénin en matière de développement social et de gouvernance démocratique. A titre illustratif, il a signalé que la bonne gouvernance va au-delà de la construction de salles de classe et doit englober les conditions normales de travail pour les élèves et les apprenants. Il a aussi indiqué que pour parvenir à une gouvernance démocratique effective au Bénin, beaucoup de fossés sont à rattraper en termes de réformes institutionnelles et de tenue à bonne date des élections. Sur ce dernier point, il convie le Cos-Lépi à œuvrer pour que les étapes prochaines du processus électoral se déroulent dans les délais fixés. En la matière, aucune erreur ne sera tolérée de la part de la Cena chargée de la suite stratégique du processus, a-t-il poursuivi.
Pour une démocratie vivante et agissante
Exhortant chaque partie prenante à bien jouer sa partition pour que la démocratie béninoise soit vivante, le président de Social Watch Bénin recommande scrupuleusement aux partis politiques de sensibiliser leurs partisans à des actions de paix, et surtout de respecter les articles 62 et 63 du code électoral qui interdisent 6 mois avant le scrutin et ce, jusqu’à son terme, respectivement les dons et libéralités, et l’utilisation déguisée des biens de l’Etat à des fins électorales. A ce niveau, M. Gustave Assah a affirmé qu’en réunissant dernièrement au Palais de la Marina, des zémidjans portant des t-shirts à l’effigie des Fcbe, le Président Boni Yayi a violé l’article 62 du code électoral et doit donc être frappé par les dispositions de l’article 144 alinéa 1 dudit code. Il a aussi mentionné qu’en inaugurant récemment des poteaux électriques à Parakou, et un centre de santé à Boubou à 15km de Savè, les honorables Rachidi Gbadamassi et André Okounlola ont respectivement violé les articles 62 et 63 du code, devant encourir ainsi les sanctions prévues par la loi. Social Watch Bénin pense donc saisir incessamment la Cour Constitutionnelle chargée de régler les contentieux électoraux à cette fin. Mais d’ores et déjà, pour une démocratie agissante au Bénin, Gustave Assah invite ladite Cour à s’organiser pour une observation optimale en vue de mieux apprécier et gérer avec célérité les éventuels contentieux électoraux. Il convie aussi les forces de l’ordre à exécuter leur mission dans le strict respect des droits humains conformément à l’article 35 de la Constitution béninoise, puis les médias à jouer leur rôle dans le respect de leur déontologie. Par ailleurs, il appelle les populations à vivre la période électorale dans la joie et il demande à tous les candidats de ne pas utiliser comme thème de campagne, la révision de la constitution qui affirme-t-il, est un sujet inopportun pour le régime actuel.

Monaliza Hounnou
Commentaires