Les pays d'Afrique sub- saharienne accélèreront les investissements dans les programmes sociaux comme l'éducation et la santé pour enrayer la pauvreté et les inégalités, ont déclaré mercredi les ministres.
Les ministres, les universitaires et les activistes locaux participant au forum de développement social à Nairobi ont indiqué que la pauvreté endémique, les inégalités et l'exclusion entravent le développement de l'Afrique.
Le vice-président kényan, William Ruto, a ouvert le forum ministériel africain qui a discuté de la politique innovante et des options de financement pour accélérer les transformations socioéconomiques sur le continent. L'Organisation de l'ONU pour l'Education, les Sciences et la Culture (UNESCO) a organisé le forum.
"En tant que continent, nous devons lancer une nouvelle conversation sur les modèles de développement viables", a déclaré M. Ruto aux ministres.
M. Ruto a souligné qu'un changement de paradigme dans la gouvernance et la gestion des ressources publiques était urgent pour catalyser une renaissance africaine. "L'éducation est un outil de transformation sociale tellement important qu'elle est bien trop importante pour être négociée. Nous renforçons délibérément l'éducation dans le secondaire car nous voulons que chaque enfant ait une vraie chance d'acquérir des connaissances", a insisté M. Ruto.
Indiquant que 31 % de l'ensemble du budget du Kenya sont dépensés dans le secteur de l'éducation, M. Ruto a révélé que le gouvernement avait augmenté les remboursements aux écoles cette année.
M. Ruto a poursuivi en soulignant: "Un leadership fort et engagé ainsi que la transparence sont nécessaires pour appliquer les recommandations sur la croissance partagée. Nos pays ne peuvent réaliser une croissance durable et inclusive si les décideurs politiques pensent comme dans l'ancien temps".
Mais M. Ruto a noté avec satisfaction que la région est- africaine avait redécouvert sa vision et son ambition et avait opté pour une transformation rapide, ambitieuse et globale.
"En tant que région, nous devons nous engager sans regarder en arrière et développer, partager et interroger les idées, les approches et les politiques sans regarder en arrière", a-t-il ajouté.
Les représentants ont souligné que les pays africains doivent faire de la guerre contre la pauvreté, le changement climatique, les inégalité et le chômage des jeunes une priorité pour accélérer les transformations socioéconomiques.