La Directrice régionale de l' Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti, en visite en Guinée pour s'informer de la lutte anti-Ebola, a exprimé "quelques inquiétudes concernant les foyers de réticences des communautés, et surtout la nature des résistances qui a tourné à la violence physique dans certaines localités", au cours d'une audience que lui accordée le président guinéen Alpha Condé mercredi, rapporte un communiqué de l' institution internationale.
Ces inquiétudes porteraient sur le fait que ces réticences ne permettraient pas aux équipes déployées sur le terrain de mener à bien les activités de lutte contre l'épidémie, selon l'OMS.
La Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique a expliqué au président guinéen que "depuis sa prise de fonction le 1er février 2015, elle fait de l'éradication de la maladie à virus Ebola sa première priorité."
Ce qui justifie cette tournée dans les pays "les plus affectés pour apporter son soutien aux autorités et aux populations de ces pays, et aussi pour mieux apprécier la situation sur le terrain, mieux connaître les défis, identifier avec les autres partenaires quelles sont nos difficultés", a-t-elle souligné.
C'est une occasion pour l'OMS de voir "comment intensifier son appui et surtout mieux les orienter", dans le cadre de cette riposte contre Ebola.
Le Président Alpha Condé a pour sa part souhaité que "les efforts soient multipliés par dix pour que la date du 10 mars que nous avons fixée comme échéance pour la fin de la transmission soit respectée".
Alpha Condé a également "exprimé ses préoccupations face à la situation marquée par la recrudescence des nouveaux cas, notamment dans la région côtière du pays".
"Les difficultés sont entre autres dues aux enterrements communautaires non sécurisés à Conakry mais aux réticences", a-t- il indiqué.