L’invité-surprise de l’Institut français de Ouagadougou à la projection de la série «Cœurs errants» le lundi 02 mars 2015 est l’honorable Issa Saley. En visite de prospection des talents africains au FESPACO 2015, il a accepté de suivre la projection de ce film. Et dans cette interview qu’il nous a accordée à sa sortie de la salle de projection, il ne cache pas sa satisfaction et prend même des engagements.
L’Evénement Précis : Vous venez de vivre en exclusivité au FESPACO, la série «Cœurs errants» produite par le Gouvernement béninois. Quelle est votre appréciation ?
L’honorable Isaa Saley : Je dois dire que c’est ma première expérience au FESPACO et je trouve que c’est un grand rendez-vous. Je suis heureux d’avoir suivi le film béninois ‘’Cœurs errants’’ qui vient d’être projeté. Je constate que c’est un film qui est bien fait. L’autre chose, c’est que je suis aussi heureux de savoir que c’est le Gouvernement béninois qui a produit ce film. C’est un effort qui mérite d’être encouragé. Tout ce que nous avons à faire maintenant, c’est de soutenir le réalisateur de ce film. Là, je pense que dans les dix prochaines années, le Bénin sera comme le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire et autres en produisant beaucoup de films. Je le dis parce qu’en ce moment, le marché des films africain est beaucoup sollicité par les Européens.
Un film est fait pour être promu. Et vous, vous avez lancé récemment le bouquet Sea Africa qui est un espace, par excellence, de promotion d’une série. Pouvez-vous prendre aujourd’hui des engagements pour la promotion de ‘’Cœurs errants’’ ?
Sea Africa est un bouquet panafricain de Canal Sat Horizon qui a plusieurs chaines dont quatre chaines de cinéma. Parmi ces quatre chaines de cinéma, deux sont africaines. Je suis donc au FESPACO pour regarder tout ce qu’il y a comme talents, les détecter pour faire leur promotion. Dans cette logique, vous savez bien que je suis béninois et le premier pays qu’il faut pousser, c’est bien mon pays. Et ce que je viens de voir ce soir m’a réconforté davantage. Dans les prochains jours, je ferai en sorte que la série ‘’Cœurs errants’ fasse partie de ce que je vais proposer aux Béninois sur Sea Africa.
Avez-vous un appel à l’endroit du Gouvernement ou des hommes d’affaires béninois qui ne s’intéressent pas encore suffisamment au 7ème art béninois ?
Je dois d’abord dire que c’est déjà une bonne chose de savoir que le Gouvernement a mis de l’argent pour la production d’une série. Il faudra le remercier pour ça et lui demander d’aller plus loin. Maintenant, pour ce qui concerne les hommes d’affaires, je leur dirai que c’est une bonne chose d’investir dans la culture, en général, et de façon particulière dans le cinéma. Parce que, justement, le cinéma touche tout le monde. Et j’ai aussi remarqué qu’au Bénin, nos artistes ne sont pas connus. Etant du secteur privé, nous devrions faire en sorte qu’ils soient bien connus dans le monde. Car, je sais que nous avons beaucoup de talents, mais qui sont cachés. Et ça, c’est bien dommage.
Propos recueillis par Donatien GBAGUIDI (Depuis Ouagadougou, Burkina-Faso)