L’automédication constitue, depuis quelques décennies, un problème majeur de santé publique,non seulement dans le monde en général, mais aussi en Afrique en particulier, a estimé mercredi à Cotonou un expert.
Dr Frédéric Loko, Directeur de la Pharmacie et des explorations diagnostics au ministère béninois de la Santé, a souligné que cette pratique est très courante dans des pays dotés d’un système pharmaceutique bien encadré au plan juridique et socioprofessionnel, qui autorise les pharmaciens à mettre devant leur comptoir en libre-service certains médicaments, jugés comme pouvant être utilisés sans intervention d’un médecin, lors des rencontres Nord/Sud de l’automédication et de ses déterminants.
"Cette pratique ne saurait être intégralement transposée dans nos pays en Afrique Subsahariens, marqués par des points faibles qui ont noms : trafic illicite des médicaments, insuffisance de l’ information pharmaceutiques, avec comme corollaire, une utilisation non rationnelle des médicaments", a-t-il indiqué, soulignant les conséquences fâcheuses de cette pratique.
"L’automédication, présente plusieurs risques, notamment le retard du diagnostic dû à une méconnaissance probable des signes cliniques ; le non-respect des règles d’utilisation ; la potentialisation des effets secondaires et celle des interactions médicamenteuses", a-t-il déploré.