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Bénin : L’éducation est primordiale à la participation des femmes dans les instances de prise de décision
Publié le samedi 7 mars 2015  |  Xinhua
Inauguration
© Présidence de CI par DR
Inauguration de l`Amphithéâtre Alassane Ouattara à l`université d`Abomey-calavi de Cotonou
Lundi 19 janvier 2015. Cotonou (Bénin). Le président béninois Boni Yayi et son homologue ivoirien Alassane Ouattara ont procédé à l`inauguration de l`amphithéâtre Alassane Ouattara, don du chef de l`Etat de la Côte d`Ivoire aux étudiants béninois.




La question de l’éducation de la fille en particulier et de la femme en générale, est primordiale à leurs participations dans les instances de prise de décision, a estimé vendredi à Cotonou, le président béninois, Boni Yayi à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Forum national sur la promotion de la femme béninoise.

"Au Bénin, 52% de la population estimée à 10 millions d’habitants sont des femmes dont 75% d’entre elles, ne savent ni lire et écrire dans leurs propre langues nationales", a-t-il déploré.
"La raison fondamentale de cette illettrisme est souvent liée à l’abandon scolaire de nos filles, pour cause de grossesse précoce ou du mariage forcé", a-t-il regretté, soulignant la nécessité de l’éducation pour les filles et des femmes avant leurs participations dans les instances de prise de décision.

"Les femmes ou les jeunes filles qui ne savent ni lire et écrire, même dans leurs propres langues nationales, ne peuvent pas participer à la sphère de prise de décision", a-t-il déclaré.
Ainsi, a-t-il poursuivi, bien que l’école soit constitutionnellement déclarée obligatoire sur toute l’étendue du territoire nationale du Bénin, le gouvernement l’a encore rendue gratuite pour tous les enfants au primaire et pour les filles au 1er cycle de l’enseignement secondaire en vue de donner la chance aux femmes béninoises de participer à cette sphère de prise de décision.

"Cette décision de la gratuité progressive de l’enseignement avec l’exonération des frais de scolarité pour tous les enfants au primaire et pour les filles au 1er cycle de l’enseignement secondaire, nous a permis d’obtenir un accroissement du taux brut de scolarisation des filles 51,9% en 1996 à 118,71% en 2012 et la réduction de l’écart fille –garçon à l’enseignement primaire soit 30 points en1990 et 07,16 points en 2011", s’est-il réjouis.

Malgré ses efforts, a-t-on indiqué, on dénombre une faible représentativité des femmes dans les organes de décisions du pays, avec deux femmes sur sept membres à la Cour Constitutionnelle, huit femmes pour 83 députés, une femme préfet sur les six préfets de départements, une seule femme sur les 77 maires, 60 femmes sur 1420 conseillers et enfin quatre femmes sur 27 ministres de l'actuel gouvernement du président Boni Yayi. F
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