Annoncés candidats aux élections présidentielles de 2016 avec une certitude hésitante tel ce caméléon qui parait chercher son chemin, présidents quasi élus parce que assurés d’une stratégie qui peine à recueillir ovations internes et unanimité, simples petits branleurs ou agents électoraux désireux de changer de terrain de jeu, vendeurs d’illusions patentés essayant de faire gober une popularité annoncée à des bailleurs (c’est une escroquerie)……….. ils sont presque une douzaine de potentiels candidats et de compétiteurs déclarés pour le fauteuil présidentiel mais absents en 2015.
Certes une élection présidentielle n’en est pas une législative tellement l’enjeu et la circonscription électorale sont différents mais les candidats connus pour 2016 sont absents. Faudra t-il dire que ceux qui se risquent savent déjà que 2016 ne donnera rien et qu’il faille déjà se mettre au vert au parlement en se débrouillant pour se faire élire déjà en 2015 ?
Pourtant ils sont tous présents. Certains comme Bio Sawé qui devient populaire du fait de rencontres multiples avec les mêmes militants qui lui ont vendu l’illusion selon laquelle il sera bientôt assis dans le fauteuil du président de la République. Ce candidat encore discret, a-t-il compris que les mobilisations de Kouhounou ne sont pas assez pour gagner une place de député ?
Les identifier et les classer s’avèrent deux taches inutiles et complexes. Certains s’équivalent, d’autres négocient entre eux, d’autres encore se regardent et s’observent. Ce sont à la fois des poids plumes et des poids lourds. Certains ne valent rien, n’ont pas de fief politique, ne savent pas ce qu’est un pays avant de parler de ce que c’est que de le diriger. D’autres n’ont jamais dirigé une épicerie, n’ont jamais rien fait de leur vie sauf d’être le larbin, une sorte de ramassis d’incompétents inutiles aux profils intellectuels bancales et légers comme des feuilles mortes. D’autres sont de véritables muets qui ne se prononcent jamais sur rien. La vie de leur concitoyens, le devenir de la jeunesse, la place du Bénin dans le concert des Nations, le taux de croissance, l’agriculture, les transports, la diplomatie, l’éducation….aucune de ces dimensions de la vie du Bénin ne semble les préoccuper. Parce qu’ils ne connaissent pas le pays. Facile donc de comprendre leur peur, leur doute, leur incertitude à se savoir ne valoir pas réellement grande chose aux portes de 2016. Quelque soit la raison de leur absence en 2015, les candidats de 2016 n’ont pu faire échec à l’adage qui veut que « les mêmes causes produisent les mêmes effets » s’il faut s’en tenir exclusivement à l’effet. Mais les causes de leur absence sont nombreuses et disparates.
En effet, il se murmure que 2016 sera le résultat de grands regroupements et les réunions politiques s’organisent, tard la nuit comme d’habitude. Mais dans toute alliance il y a deux pôles. Le pôle de ceux autour de qui se construit l’alliance et celui de ceux qui construisent cette alliance. Et chacun sait que la meilleure des choses c’est d’être le premier pôle. Et pour l’être il ne faut pas se ridiculiser dans des compétitions électives de petit secteur ni par des scores qui enterrent politiquement. Mais d’autres encore ont fait le choix de céder la place aux jeunes, aux anciens suppléants, de permettre à leurs lieutenants de rechercher une popularité à faire valoir en 2016. D’autres encore ne disposent pas des réseaux et des machines de mobilisation à l’échelle de la circonscription électorale. D’autres enfin, n’existent que de nom et leur candidature n’est encore qu’un rêve même s’ils en parlent comme une réalité.
Eux ce sont les grands absents de 2015. Eux ce sont les candidats déclarés de 2016. Eux, ce sont les hommes politiques ou presque qu’on mettra du temps à comprendre. Eux s’appellent Edah Daniel, Topanou Victor, Golou Emmanuel, Koupaki Iréné, Sinzogan Jean-Yves, Bertin Kouassi, Aurelien Agbénoncy, Abboulaye Bio Tchané, Marie Elise Gbédo, Richard Sénou, Bio Sawé, Soumanou Toléba, etc.
Elias BEHANZIN