Ce n’est pas le grand favori Timbuktu, mais Fièvres du cinéaste franco-marocain Hicham Ayouch qui a remporté ce samedi 7 mars à Ouagadougou la Palme d’or africaine, l’Étalon d’or de Yennenga.
« J’ai la peau blanche, mais mon sang qui coule dans les veines est noir. Mon père est Marocain, ma mère est Tunisienne. Je suis Africain et je suis fier de l’être », a déclaré sous les applaudissements des 5 000 spectateurs du Palais des Sports à Ouaga 2000 l’heureux lauréat Hicham Ayouch en dédiant son prix à l’Afrique. Le réalisateur, connu pour son caractère provocateur, raconte la rencontre entre un jeune de 13 ans, déraciné et violent, qui découvre son père lorsque sa mère est envoyée en prison. Au centre de Fièvres qui pose un nouveau regard sur la banlieue parisienne se retrouve la question : comment devenir père et fils ? L’extravagance du film consiste dans la manière d’aborder l’identité culturelle entre les grands-parents immigrés et musulmans pratiquants, le fils « paralysé » et le jeune désorienté. Le tout sublimé par une caméra portée par la nervosité et la tension du jeune et la léthargie du père.
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