Pour célébrer la 38eme édition de la Journée Internationale de la Femme (Jif), l’ONG Vioutou-Bénin, a entretenu les femmes sur le code de la famille et des personnes dans la salle des fêtes de l’église Sainte Thérèse d’Akpakpa à Cotonou. Me Huguette Bokpè et Alexandrine Saïzonou, toutes deux avocates ont assuré la communication qui a tourné autour du thème « Les contours du code de la famille et des personnes en république du Bénin ».
Nombreuses sont les femmes qui ont suivi attentivement les explications des deux juristes, qui ont expliqué de long en large le contenu du code. Selon la présidente de l’Ong Mme Arlette Bello Saïzonou, « Notre ambition est de mieux faire connaître le dit code pour que nos concitoyens se l’approprient, d’autant plus que le thème retenu par les Nations Unies cette année est : L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour tous et pour toutes. » a-t-elle indiqué dans son allocution d’ouverture. « …L’Ong Vioutou a été porté sur les fonds baptismaux pour conjurer la fatalité des enfants orphelins. Nous parlons du code de la famille en cette journée consacrée à la femme, pour que la femme sache qu’elle est le moteur de la vie et les lois votées pour elle, doivent être mises en valeur par elle… » A-t-elle assurée.
Après avoir rappelé la genèse du code de la famille, Me Huguette Bokpè dans son explication a insisté sur les innovations « …Elles sont nombreuses et assurent une certaine protection de la femme et de l’enfant. Le code a réaffirmé le caractère sacré du nom. Ainsi, pour que l’enfant naturel porte le nom de la famille du père, il faut qu’il soit reconnu par son père soit avant sa naissance, soit à sa naissance. Si l’enfant n’est pas reconnu par son père il portera le nom de sa mère. Il en est de même en cas de désaveu… »
Me Alexandrine au cours de ses explications a précisé que le code de la famille n’est pas fait pour la femme contrairement à ce que pensent certains. Il règle et protège autant les hommes que les femmes. C’est pourquoi on parle du code de la famille et des personnes. Il rétablit l’équilibre dans la famille « …Selon les dispositions du code, l’autorité parentale est exercée en commun par les époux, c’est-à-dire simultanément et équitablement. Il n’existe pas d’époux qui détient une part substantielle de cette autorité pour n’en laisser qu’une part résiduelle à l’autre. En conséquence, ils ont tous deux l’administration légale et la jouissance des biens de leurs enfants mineurs… » A-t-elle enseigné.
Me A. Déguénon l’invité surprise de l’évènement n’est pas resté à la marge. Face aux multiples questions, le juriste a tenu a fait des mises au point. « …Le code des personnes et de la famille s’est révélé être un outil de développement. Les actions pour faire entrer le code dans le corps social et quotidien de chaque béninois et des professionnels du droit doivent être pérennes. »
Egalement présente sur les lieux, la 2ème dauphine miss Bénin Manuela Kévine Elvire Bignon Nononsi pense que cette journée doit être une journée de réflexion pour les femmes. « Nous devons en faire une journée de réflexion autour des problèmes qui minent la femme béninoise et tirer l’essentiel de ce code pour son émancipation et son évolution. »
A en croire les deux communicatrices, une séance ne suffira pas pour cerner entièrement le code. Il en faudra plusieurs malheureusement, l’état ne s’y intéresse pas. Ce sont les organisations de la société civile qui essaient tant bien que mal ont-elles déploré. Avant de clôturer la cérémonie, l’Ong Vioutou par la voie de son vice-président a promis multiplier de pareille séance pour permettre aux femmes de s’approprier le code.
Marcel Houéto