Francine Houangni convie la femme béninoise à la réflexion

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Publié le lundi 9 mars 2015 | 24 heures au Bénin

© aCotonou.com par Polycarpe Toviho
Célébration de la Journée Internationale de la Femme au Bénin
Dimanche 8 mars 2015. Bénin (Cotonou). la Journée Internationale de la Femme a été au palais des congrès de Cotonou.

La fondation ‘Antou pour tous’ de Madame Francine Aïssi Houangni n’est pas restée en marge de la commémoration de la Journée internationale de la Femme 2015. Elle a organisé, samedi 07 mars dernier, une conférence-atelier en l’honneur des femmes à la salle Vip du collège Père Aupiais de Cotonou. Ceci pour inviter les femmes béninoises à se référer aux modèles et aux engagements pris par les femmes lors de la Conférence nationale des Forces vives de la Nation de février 1990.

Fidèle à l’un de ses objectifs, celui de promouvoir la protection de la famille par la femme, avenir de l’humanité, la Fondation ‘Antou pour tous’ a fait œuvre utile, samedi 07 mars dernier. La salle Vip du collège Père Aupiais était bondée de monde à l’invitation de madame Francine Aïssi Houangni, Présidente de la Fondation ‘Antou pour tous’. Au lieu de verser dans du folklore comme on le remarque sous d’autres cieux, elle a convié plusieurs femmes, membres de la fondation ou non, a une séance de réflexion et de partage. Ces réflexions sont conduites par d’éminentes têtes pensantes du pays telles, Pierre Metinhoué, Béatrice Aguessy Ahyi, Reine Alapini Gansou représentée par le Professeur Fassinou Allagbada. Nostalgique de la bravoure et de l’engagement des femmes lors de la Conférence nationale des Forces vives de la Nation de février 1990, la Fondation ‘Antou pour tous’ a retenu comme thème de la conférence : « Femmes et développement : 25ans après la conférence nationale, contribution des femmes dans l’avènement et la consolidation de la démocratie au Bénin ». Comme on peut le constater, ce thème suscite maintes réflexions du fait de sa profondeur.
Pour le professeur Pierre Metinhoué qui a ouvert le bal des communications, la femme béninoise a conquis sa liberté et sa place après de grandes luttes qu’on ne saurait oublier. Il a fait l’historique du positionnement des femmes à des postes de responsabilité et de décisions. Il a ensuite rappelé les pionnières qui ont représenté les femmes et qui se sont battues pour l’égalité du genre. Les communications successives ont retracé les défis qui attendent les femmes béninoises qui, visiblement, ne font pas grand-chose pour arracher leur place au sein des sphères de décisions.
Madame Béatrice Aguessy Ahyi a retracé les maux qui minent la gent féminine et qui empêchent son épanouissement. Pour elle, il faut à tout prix promouvoir l’alphabétisation et l’éducation des filles, qui constituent l’épine dans le pied de la société béninoise et qui empêchent la participation des femmes aux prises de décisions.
A sa suite, madame Fassinou Allagbada, tel un messager a porté le message de Madame Reine Alapini Gansou. Elle avait en charge de développer le sous-thème de la conférence atelier, « Engagement des femmes : pesanteurs politiques et administratives ». Selon elle, ces pesanteurs sont multiples et sont d’ordre sociologique et culturel. On peut citer : le faible taux d’instruction, le manque de moyen financier, le manque de confiance des autres femmes, le mariage au sens large, etc. Après toutes ces communications, les participants se sont mis en atelier pour réfléchir sur les actions à mener de nos jours, pour redynamiser la contribution de la femme à participer au développement du pays.

Des résolutions pour un engagement nouveau des femmes
Trois ateliers ont été mis en place pour proposer des pistes d’actions à mener pour la redynamisation de la participation de la femme au développement du Bénin. Il s’agit des panels ‘‘Pesanteurs sociales’’, ‘‘Pesanteurs politique et administrative’’ et le panel qui a conduit les réflexions sur la ‘‘stratégie de mise en œuvre de toutes les propositions’’. Il ressort en général de ces travaux qu’il faut, mettre un accent sur l’éducation et la scolarisation des filles ; mettre sur pied un cadre de militantisme responsable ; amener les femmes à être économiquement libres et développer en elles, le leadership. La Fondation ‘Antou pour tous’ est invitée à nouer des partenariats avec des institutions œuvrant dans le même domaine afin d’harmoniser les actions pour un même but. Faire le possible pour que les femmes urbaines et rurales s’approprient les textes en vigueur et qui vont en faveur de l’épanouissement de la femme, etc.
Il faut rappeler la présence aux échanges, du ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Safiou Affo, membre de la fondation. Il a tenu à rehausser de sa présence, les discussions. Au terme d’une matinée remplie, Madame Francine Aïssi Houangni, a remercié ses hôtes pour l’enrichissement des travaux et leur promet d’en faire un bon usage. Convaincue que l’avenir du Bénin ne peut se construire sans les femmes, elle a émis le vœu que chacun puisse promouvoir la femme au sein de toutes les instances. Car, pour elle, la femme demeure l’épine dorsale de toute société. Maman Antoinette Honliasso, mère de Francine, peut être fière de son passage sur terre, car les graines qu’elle a semées, ont donné de très bons fruits.

Armel VIDEGNON/Le Grand Matin