« Coeurs errants », « Courses pour la vie » et toutes les autres réalisations béninoises présentes à la 24ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), n’auront pas convaincu les membres des différents jurys. Ils n’ont pu alors primer ne serait-ce qu’un seul film béninois. Et pourtant, les espoirs étaient permis. Partis dans la capitale burkinabé avec six films de différentes catégories dont notamment une série télévisuelle « fabriquée » par la crème de la production c i n é m a t o g r a p h i q u e béninoise, les ambassadeurs du septième art béninois espéraient rentrer au bercail avec des gains dans leur cagnotte. Comme à « Clap Ivoire » ou d’autres festivals où le Bénin s’est tiré d’affaire par le passé. Mais rien n’y fit. Qu’est-ce qui a pu bien se passer ? On se le demande avec le soin pris dans la réalisation de ces différents films retenus. Le vin est à présent tiré et il ne reste qu’à le boire. Il revient désormais aux cinéastes béninois de se remettre en cause.
Difficiles conditions de voyage
Embarquées dans un bus, c’est avalant les centaines de kilomètres que des membres de la délégation béninoise constituée de la Direction de la cinématographie du Bénin ont rallié Ouagadougou. Si voyager par voie de terre n’est pas une tragédie, il est cependant un fait à déplorer. Car, les représentants du Bénin au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou devraient être considérés comme des ambassadeurs de notre pays. Et, ils l’étaient avec des films sélectionnés dans différentes catégories. Mieux, le conseil des ministres en ses sessions des 18, 20 et 26 février 2015 a autorisé la participation du Bénin à la manifestation. C’est dire que des moyens ont été mis à la disposition de la Direction de la cinématographie pour offrir de décentes conditions de voyage aux festivaliers. Mais rien n’y fit. La raison saute à l’oeil : la présence à Ouagadougou dans cette délégation de gens qui n’avaient rien à y faire. Pour faire le plein, le Directeur de la cinématographie et ses collaborateurs ont misé sur le nombre. Un nombre embarqué dans un bus pour le pèlerinage ouagalais.
Revoir les choses à l’avenir...
Qui doit être de la délégation du Bénin au Fespaco ? Comment certains se sont-ils retrouvés dans cette délégation a priori supposée être celle des professionnels du 7ème art ? Autant de questions qui font penser que le tir doit être corrigé. La prochaine édition de la biennale de Ouaga du septième art, c’est en 2017 et des pratiques d’impréparation ou de mauvaise gestion ne devraient plus s’observer.
Mike MAHOUNA