Dans certaines zones rurales, l’accès à l’eau n’est pas chose aisée. L’Agence japonaise de coopération internationale l’a si bien compris qu’elle a doté certaines localités de forages afin de soulager la peine des habitants. Le château qui trône dans un coin de l’école primaire publique de Kpédékpo a suscité notre curiosité.
« C’est la mairie de Zagnanado qui nous a recruté pour gérer l’eau. L’argent collecté nous permet d’entretenir les machines. Toutes les fins de mois, nous faisons le point à la mairie», informe Louis Aké, technicien gestionnaire originaire de Covè. Il explique qu’il rend compte des ventes, règle les dépenses et procède aux réparations. « C’est depuis février 2014 que j’ai pris en charge la gestion et l’eau est fournie de façon continue. C’est quelqu’un d’autre qui le faisait auparavant. Il ne s’y connaissait pas trop et il y avait souvent rupture de l’approvisionnement en eau », raconte Louis Aké,
Selon les explications de ce technicien, le château était fonctionnel depuis 2012. Seulement 2 personnes au total ont été branchées jusque-là. Pourtant, 30 autres expriment actuellement le besoin d’être connectées au réseau d’eau. Pour Louis Aké, s’il y a beaucoup de personnes qui se manifestent, les dispositions devront être prises pour les raccorder, espère-t-il.
Il existe au total, 8 points publics d’eau, y compris celui qui est implanté dans l’enceinte de l’école primaire publique de Kpédékpo.
Ce point d’eau sert concomitamment aux élèves et aux populations riveraines, si bien qu’à un moment donné, les écoliers ont failli faire les frais de la gestion peu orthodoxe des fonds issus de la vente de l’eau de ce point précis.
L’équipe qui était commise à la gestion ne parvenait pas, a-t-il expliqué, à maîtriser toutes les charges liées à la production et à la consommation de l’eau. D’où les démarches entreprises pour asseoir l’actuelle équipe qui conduit tout ce qui tourne autour de l’eau mise à disposition par la coopération japonaise.
Concernant les ventes, l’eau est cédée à 420/m3 et 15f/bassine, renseigne Louis Aké qui relève, par ailleurs, qu’elles montent tantôt (parfois jusqu’à 50.000F CFA), puis elles descendent quelques temps après (à 17000F CFA).
Relativement aux mesures d’hygiène, le nouveau gérant explique que le nettoyage est assuré toutes les fins du mois. «La nuit, on lave avec l’eau de javel et on renouvelle le contenu; le tank a une capacité de 30m3», poursuit-il.
Le contrôle de la qualité de l’eau est assuré par la Direction de l’hydraulique ou parfois par la SONEB, a assuré Louis Aké pour qui, il n’y a vraisemblablement pas de problème étant donné que l’eau est extraite de la nappe phréatique.
Le groupe qui nous permet de pomper l’eau dans le château a une puissance de 5 kva, renseigne Louis Aké qui indique que c’est lui-même qui procède aux réparations que cela nécessite.