Après le retour massif des contrats d’Etat de 2014 vers les bénéficiaires, c’est au tour des mandats de subir le même sort : ils sont retournés à leurs destinateurs.
Des centaines de contrats au titre de l’année 2014, qui sont supposés être payés en début de cette année ont été purement et simplement retournés aux contractants, au motif que ces contrats n’auraient pas franchi certaines étapes du nébuleux circuit financier. Au trésor, c’est avec plaisir que beaucoup de contrats ont été retirés pour être soit repris, soit reconsidérés par les signataires. Ceux qui ont été engagés ont pu être sauvés d’une manière ou d’une autre, parce qu’ils pourraient être imputés simplement sur le budget de cette année 2015.
Ce faisant, il y a lieu de se demander si réellement notre budget, exercice 2015, garde toujours le montant de plus de deux mille milliards FCFA ?
Après les contrats pris dans ce collimateur, les mandats devront subir le même sort. Ils sont retournés aux bénéficiaires pour être réglés on ne sait quand. Ce qui, du coup, crée la misère des partenaires de l’Etat que sont les entrepreneurs, les opérateurs économiques et autres prestataires de services. C’est difficile pour ceux-ci d’entreprendre, faute de moyens financiers. Certaines mauvaises langues soupçonnent le manque de ressources financières pour faire face aux dépenses. D’autres encore insinuent les élections.
De toutes les façons, quelle efficacité des dépenses publiques vise-t-on en adoptant une telle démarche ? Ou bien, les caisses de l’Etat sont-elles réellement éprouvées pour apurer ces dettes publiques internes ?
En attendant de revoir tout le système financier qui accuse inefficacité, faiblesses, lenteur et corruption, il faut parer au plus vite à cette situation qui met à genou des milliers d’opérateurs prestataires de l’Etat.
F.M.