Projet de révision de la Constitution : Le député Bida met fin à la polémique

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Publié le lundi 16 mars 2015 | Matin libre

Le projet de révision de la Constitution actuellement au Parlement ne comporte aucun piège pour la République. Le député Youssouf Nouhoum Bida a battu en brèche les arguments de l’opposition sur le sujet samedi 14 mars 2015 lors d’une conférence de presse à Cotonou. Il a en outre montré que les départs annoncés au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ne reflètent pas la réalité.

Le projet de révision de la Constitution n’entrainerait pas une nouvelle République. A en croire le député Youssouf Nouhoum Bida, le projet ne remet pas en cause la Constitution du 11 décembre 1990. C’est un projet, a-t-il souligné, qui ne touche pas aux fondamentaux de la Républiques ni aux options fondamentales de la Conférence nationale. « La loi référendaire a été claire. On peut toucher à la Constitution, mais la limitation d’âge des présidentiables et le nombre de mandats des présidents ne peuvent être touchés lors de la révision», a-t-il rappelé. Selon lui, le projet contesté avait reçu pourtant l’approbation du président de l’Assemblée nationale aujourd’hui membre de l’opposition. Le député Bida a fait savoir que le Directeur de cabinet du président Nago avait même publié à cet effet à l’époque un communiqué qui défendait le bien-fondé des réformes constitutionnelles. Mieux, a-t-il souligné, la Cour constitutionnelle a dans sa décision Dcc 14-199 du 20 novembre 2014 soutenu qu’aucun projet de révision de la Constitution ne peut remettre en cause les options fondamentales de la conférence nationale. Une décision qui, a précisé le conférencier, devrait calmer les tensions et rassurer ceux qui expriment encore leur doute par rapport aux vrais objectifs de l’initiative. « L’essentiel autour de ce débat a été dit, tout ce que raconte l’opposition est de la désinformation. C’est du mensonge», a-t-il martelé. Il poursuivra : « Yayi Boni a dit que sans consensus, il n’y aura pas de révision. Et c’est clair que sans consensus nous n’allons pas réviser. Et c’est pourquoi nous voulons mettre un terme à ce débat au sein des Fcbe. Ce débat est clos. Tout est clair, il faut que les Béninois comprennent que la préoccupation de l’opposition est ailleurs».

Pas de démissions d’élu Fcbe…

Le député Youssoufou Nouhoum Bida a également fait savoir qu’aucun élu Fcbe n’a déposé à ce jour sa démission. « J’ai été le déposant de la liste Fcbe. Que ça soit au niveau national, que ça soit à mon niveau, nous n’avons pas enregistré de démission. C’est toute une imagination pour créer la psychose. On n’a pas enregistré de démission. Par rapport aux démissions en cascade, il n’y a pas d’exemples palpables», a-t-il déclaré. «C’est vrai qu’au départ, on a eu deux cas dans lesquels les gens n’étaient pas d’accord avec leur positionnement. Mais contrairement à ce qui se dit dans la presse, nous avons eu des militants d’autres alliances qui sont en train de rejoindre les Fcbe», a-t-il expliqué face à la presse. Evoquant le départ du maire Patrice Hounsou-Guèdè, le conférencier a souligné qu’il n’est pas un élu Fcbe. « Il (Patrice Hounsou-Guèdè, Ndlr) avait été aidé par les Fcbe à accéder à son fauteuil», a-t-il précisé. Pour lui, les Fcbe restent la première force politique de l’échiquier politique national ayant gagné plus de six élections. Et de s’interroger : « Pourquoi les gens s’intéressent-ils à la disparition des Fcbe ? Pourquoi les Fcbe les intéressent-ils si tant ?»

Alliance soleil et le pouvoir…

Youssoufou Nouhoum Bida a, pour finir, désapprouvé le discours politique des membres de l’Alliance Soleil. « Les gens qui vont à Kandi, les gens de l’Alliance soleil, pour dire que Yayi Boni est fini, ce n’est pas ça. Si vous voulez le pouvoir, Alliance Soleil, proposez quelque chose au peuple», a-t-il déclaré. Et d’insister : «Laissez Yayi Boni finir son mandat. Ce n’est pas à vous de dire qu’il a fini. La Constitution est claire».

Allégresse SASSE