La police béninoise est en deuil. Elle vient de perdre un de ses valeureux éléments en la personne du commissaire Ernest Ilamèdji. Il est le patron du commissariat spécial de Dantokpa. Selon nos informations abondamment relayées sur la toile, il a péri dans un accident de circulation à quelques kilomètres de Dassa alors qu’il se rendait aux obsèques des parents du maire de Glazoué. Le drame n’a pas épargné sa tendre épouse.
Le jeune couple ami du ministre Komi Koutché laisse derrière lui quatre orphelins dont les âges sont compris entre 3 et 14 ans. L’annonce de cette disparition tragique à ébranlé tout le monde y compris le ministre Komi Koutché qui était de la délégation qui se rendait à Glazoué.
Acteurs très engagés pour le développement de leur localité, Ernest Ilamèdji et son épouse Eugénie Assogba ont toujours été au premier plan des combats pour bâtir dans l’union un modèle inclusif de développement socio économique et politique dans les communes qui composent la 9è circonscription électorale.
« C’est dur et très dur. Le commissaire Ilamèdji et son épouse faisaient partie des plus engagés dans notre combat pour l’idéal que nous construisons ensemble : celui de bâtir dans l’union un modèle inclusif de développement socio économique et politique. Ce couple, un de mes plus proches n’a jamais négocié sa participation à la construction du groupe et à sa consolidation. Leur départ aussi tragique nous plonge dans une douleur sans pareille. Personnellement je continue de croire qu’il s’agit d’un rêve. Et Si Dieu pouvait me réveiller d’un merveilleux sommeil à l’issue duquel je me rendrais compte que je rêvais, Il m’aurait fait la meilleure preuve de Sa Miséricorde. Mais hélas. Notre manière d’honorer leur mémoire est donc de continuer le combat pour que triomphe le rêve pour lequel ils sont morts les armes à la main. Notre lutte va au delà de notre séjour sur terre et même s’il arrivait que moi même je mourais, honorez ma mémoire en poursuivant ce combat. Restons forts malgré la douleur. Les quatre orphelins tous mineurs dont les âges sont compris entre 3 à 14 ans que laissent nos deux camarades de lutte n’ont désormais que Dieu et nous pour leur avenir. Dieu est Grand et saura les garder avec nous. Courage à toutes et à tous et merci de votre sollicitude ». Tel est le message que le ministre Komi Koutché qui est encore sous le choc a laissé sur sa page Facebook après le drame. Ceci pour dire combien de fois cette disparition tragique l’a affecté.
A la tête d’une délégation composée du député Valère Tchobo, Jean Eudes Okoundé et de plusieurs autres cadres de Dassa, le ministre Komi Koutché s’est rendu auprès des deux familles en larmes. Sur place, une équipe de quatre personnes a été mise sur pied pour appuyer la famille dans les préparatifs devant conduire aux obsèques. « A part la présence physique de leurs parents, rien ne manquera aux familles éplorées, surtout aux enfants », a déclaré le ministre Komi Koutché.
Des conseils prémonitoires
«Faites attention, nos adversaires font tout contre nous. Ils font même des gris-gris. Ne roulez plus la nuit. Si les gens vous provoquent sur le terrain, ne réagissez pas. Je vais en parlez aussi au Mef et au Dg Sogema…» Ainsi se confiait le commissaire Ernest Ilamèdji il y a moins de deux semaines à un de nos confrères dans son bureau. Ce dernier ne savait pas qu’il était le premier visé, le premier à laisser ses compagnons sur le champ de bataille les armes à la main et surtout les larmes aux yeux, la gorge serrée.
Affissou Anonrin