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© aCotonou.com par CODIAS
Mathurin Coffi NAGO, president de l`assemblee national et coordonnateur national du parti FDU, lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies ( FDU). Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres |
Les membres de l’alliance Forces Démocratiques Unies ont procédé ce samedi dans la salle rouge du palais des Congrès à Cotonou à la sortie officielle de leur regroupement politique. Devant un parterre de militants, d’invités et de sympathisants, les membres ont affiché leur volonté et leur ambition politique au sujet de l’alternative au sommet de l’Etat en 2016.
C’est aujourd’hui un secret de polichinelle que le professeur Mathurin Koffi Nago a totalement et complètement rompu les amarres avec le chef de l’Etat Thomas Boni Yayi. Ce qui est aussi connu de tous depuis ce samedi 14 Mars 2015, c’est la nouvelle alliance que pilote cette deuxième personnalité de l’Etat et qui regroupe quatre partis politiques à travers tout le Bénin ; Forces Démocratiques Unies (Fdu). Au cours de cette sortie, l’homme s’est dit engagé en vue d’une création d’un front républicain contre la politique et la gouvernance en cours dans notre pays. Pour le coordinateur national de Fdu, « il est temps que toute la classe politique s’unisse en vue d’épargner au Bénin, une rechute qui, sans nul doute, sera fatale cette fois-ci ».
Porté sur les fonts baptismaux le lundi 9 Février 2015, le nouveau regroupement politique, officiellement rendu public ce samedi, est composé, sans compter toute une brochette de personnalités publiques membres fondateurs, de l’union pour le Progrès et la démocratie (Upd-Gamesu), l’Impulsion pour une nouvelle Vision de la République (Invr-Kokari), le parti du Progrès et de la Démocratie (Ppd) et le Parti pour la Démocratie et le Progrès (Pds), tous anciens membres actifs et influents de l’alliance des Forces cauris pour un Bénin Emergeant (Fcbe) du Chef de l’Etat Thomas Boni Yayi. A ces partis pionniers se sont joints le Parti des Démocrates Libéraux pour le Développement (Pdlp) et l’Union pour un Bénin Solidaire (Ubs).
Dans son mot de bienvenue, le président du comité d’organisation de la cérémonie, Michel Sogbossi, a levé un coin de voile sur les réelles ambitions de la nouvelle alliance. Il a rappelé que l’alliance, à peine née, a réussi à présenter pour les législatives prochaines, des candidats dans toutes les circonscriptions électorales ; « ce qui témoigne que l’alliance est née avec les dents ». Restant dans la même logique, le coordonnateur de l’alliance a précisé que les membres du regroupement nourrissent de grandes ambitions pour le Bénin mais celles-ci ne peuvent être réalisées que si elles sont partagées par plusieurs forces politiques, animées notamment par l’idéal démocratique et qui œuvrent dans une synergie d’action. D’où l’invite solennelle du professeur Mathurin Koffi Nago : « j’en appelle ici et maintenant à toutes les forces politiques pour qu’ensemble, nous puissions constituer un partenariat politique et stratégique fort et durable pour faire face à tous les défis qu’implique la situation de tension politique et de crise socio-économique actuelle marquée notamment par les velléités réelles de révision de notre loi fondamentale du 11 décembre 1990 et surtout la manipulation des prochaines opérations électorales ».
Etaient aux côtés des membres fondateurs de la nouvelle alliance politique plusieurs personnalités et représentants des partis et alliances de partis telles Valentin Houdé de l’And, de Sacca Lafia de Soleil, de Léon Ahossi de l’Union Fait la Nation, de Candide Azanaï, leurs collègues Epiphane Quénum, Cyriaque Domingo et bien d’autres. Une histoire s’écrit donc pour cette alliance politique et on ne peut que leur souhaiter bon vent.
Vers la ruine totale des plans de YAYI pour 2016
Une nouvelle alliance vient de faire son apparition dans le paysage politique béninois. L’alliance Forces Démocratiques Unies (FDU), qui a vu le jour samedi dernier. A entendre les mots des participants à cet évènement majeur dans la perspective des prochaines élections au Bénin, c’est bien un nouveau front qui vient d’être formellement ouvert contre le régime de la refondation. Front composé d’anciens membres des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et ayant à sa tête la deuxième personnalité de l’Etat Mathurin Coffi NAGO.
Boni YAYI est de plus en plus en difficulté. Les déserteurs de son camp politique sont de plus en plus nombreux. Le week-end écoulé, de façon formelle, certains dont les positions se sont distancées à mesure du temps de sa houlette politique, ont formellement consacré leur désaccord d’avec lui, ses plans, dont l’ambiguïté ne rassure guère. Ils ne sont pas allés du dos de la cuillère et avec des promesses fermes, ils projettent de mener la vie dure au régime dont les errements ont franchi le rubicond. La démocratie béninoise, les libertés d’expression et toutes les valeurs démocratiques, ils entendent bien les rappeler à la refondation qui semble les perdre de vue. Et comment ? Le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 introduit par le gouvernement à l’Assemblée Nationale, soupçonné par beaucoup d’être subversif pour la démocratie est compris par eux aussi comme tel. S’ils étaient pour au début à cause de leur trop grande confiance en leur leader, les agitations de ce dernier, de son entourage et les confidences de certaines personnes ont tôt fait de les amener à prendre du « recul ». Pour eux, c’en est fini pour Boni YAYI, qui malgré tout ce qu’ils ont apporté comme soutien à son régime, a manqué de reconnaissance au point d’en arriver à médire et manigancer contre leur personne.
La création des Forces Unies pour la Démocratie (FUD) constitue un nouveau choc pour Boni YAYI qui en début de semaine a été déjà lâché par un soutien non des moindres dans la 6ème circonscription électorale, le maire de la commune d’Abomey-Calavi Patrice HOUSSOU GUEDE et par la suite, la coordination FCBE de Godomey. C’est sans oublier l’alliance soleil et les nombreux autres départs qui aujourd’hui ont considérablement affaibli l’alliance FCBE et donc son leader Boni YAYI qui quand bien même n’est plus candidat à rien, se sent contraint de parcourir le pays entier à la moindre occasion pour inaugurer, lancer, annoncer et promettre des réalisations futuristes et à la limite chimériques aux populations avec en contrepartie des demandes de soutien à peine voilées. Il est vraisemblable que Boni YAYI est de plus en plus esseulé. Son projet d’obtenir 50 députés aux prochaines élections législatives avec dans le viseur le projet de révision de la Constitution du 11 décembre qu’il a maintenu sur la table des députés malgré les nombreuses critiques, est en passe de subir un échec cuisant, dont il ne se relèvera peut-être pas avant son départ du pouvoir en 2016. Car la bataille des législatives sera probablement déterminant dans l’alternance au pouvoir en 2016.
Josaphat FINIOGBE & M.B.D.
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