M. Lagnika Tiamyou, 1er adjoint au maire de la commune de Sakété et Inspecteur du Trésor à la retraite est encore sceptique quant à la tenue des élections communales, municipales et locales de 2013 à bonne date. Pour lui, c’est un leurre puisque beaucoup d’obstacles restent à surmonter surtout par rapport à la correction de la Lépi.
Peut-on vraiment organiser les élections communales et locales à bonne date lorsqu’on sait que lesdites consultations électorales sont conditionnées par la révision et l’actualisation de la Lépi, à l’effet de corriger de façon consensuelle les insuffisances constatées en 2011 ?Avant le développement de la présente réflexion, mon opinion personnelle est l’organisation à bonne date de toutes élections, qu’elles soient communales, législatives ou présidentielles.
Cela étant, qu’il vous souvienne que le groupe de travail parlementaire chargé d’étudier les modalités d’évaluation et d’actualisation de la Lépi, avait porté à la connaissance du peuple béninois, que les élections pourraient être reportées en juillet 2013 compte tenu des activités à mener pour corriger et actualiser la Lépi de 2011.
Mais subitement, après le vote de la loi portant apurement, mise à jour et actualisation du fichier électoral national et de la Lépi le 28 décembre 2012, l’idée d’organiser les élections à bonne date c’est-à-dire en avril 2013, a commencé par tarauder les esprits.
De grâce, la précipitation qui a caractérisé les élections présidentielles et législatives de 2011, hante toujours les béninois au regard des multiples ratés enregistrés dans le temps.
Alors, honorables députés, mettez-vous sérieusement et sincèrement au travail afin que les différents organes devant gérer le processus de correction de la Lépi soient mis en place à temps pour que le travail commence véritablement à tous les niveaux. Il s’agit du Conseil d’Orientation et de Supervision (COS), de l’Agence Nationale de Traitement (ANT) et de la Commission Communale d’Actualisation (CCA).
La commission communale d’actualisation étant chargé d’assurer les activités de révision du fichier électoral et de la liste électorale permanente informatisée au niveau de la commune, sous l’autorité du conseil d’orientation et de supervision, il est urgent que nos députés se fassent des concessions afin de désigner diligemment leurs représentants dans les 77 communes que compte notre pays le Bénin.
Honorables députés, merci d’éviter trop de tractations cette fois-ci, car il s’agit des élections locales. Il semblerait que tous les contentieux liés aux élections de 2008 ne sont pas encore réglés au niveau de la cour suprême. C’est pourquoi, je voudrais respectueusement inviter nos députés à jouer leur partition avec célérité.
En attendant le contrôle de conformité de ladite loi avec la Constitution par la cour constitutionnelle et sa promulgation par le président de la république, ma préoccupation dans ce dossier, tend à attirer humblement l’attention des députés sur le grand retard qui pourrait résulter de leur fait, et imputable à la représentation nationale.
Par ailleurs, l’autre pan de l’actualisation de la Lépi, c’est bien la mobilisation des ressources nécessaires à la réussite des différentes opérations y relatives. C’est à ce niveau que le gouvernement doit bien jouer sa partition car c’est l’exécutif qui ordonne la mise à disposition et le décaissement des fonds publics.
LAGNIKA TIAMIYOU
Inspecteur du Trésor à la retraite
Premier adjoint au maire d’Adjarra