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Négociations gouvernement-syndicats : Les syndicalistes en rangs dispersés
Publié le mardi 17 mars 2015  |  Fraternité
Paul
© Autre presse par DR
Paul esse iko, syndicaliste






Rien à mettre sous la dent si ce n’est que le même rituel ennuyant. Hier dans les locaux de l’Infosec de Cotonou, gouvernement et centrales syndicales n’ont pu s’entendre sur le minimum. Cette rencontre de pourparlers qui vise à trouver un terrain d’entente pour la satisfaction des diverses revendications des travailleurs dont l’éternelle polémique des 25% du point d’indice . ‘’Aujourd’hui, nous ne réclamons pas de prime. Nous réclamons l’augmentation de 25% du point d’indice accordé à tous les travailleurs et dont on veut spolier les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire’’, a laissé entendre le secrétaire général de la Cstb Paul Essè Iko. A défaut de satisfaire les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, le gouvernement leur propose une prime de 10.000 F Cfa par mois sur les salaires. Au moment où certains acceptent cette proposition en attendant d’avoir mieux, Paul Essè Iko, quant à lui, la rejette d’emblée. Iko et ses pairs de la Cstb demandent au gouvernement de convertir la prime qu’il veut octroyer en indice afin de satisfaire leur revendication. Faisant le bilan à la fin des concertations, le ministre d’Etat François Abiola s’est réjoui de l’acceptation par les partenaires sociaux après consultation de leurs bases, de la prime de 10 000 frs par mois à l’exception de la Cstb. En attendant donc l’adoption d’un statut particulier pour les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, les centrales ayant accepté les 10.000 Fcfa comme prime ont proposé que cela prenne effet dès janvier 2015, mais le gouvernement a proposé d’attendre le mois de septembre prochain.
Roger DOSSOU (Stag)

Paul Essè Iko (Cstb)

La première remarque que nous avons à faire est que nous sommes ici avec des confédérations qui ont tendu la perche au gouvernement pour le sauver. Mais les travailleurs ne sont pas dupes. Les travailleurs disent comme la Cstb que depuis 2011, 2012 et 2014 que nous avons observé des motions de grèves, que nous n’avons rien réclamé comme incitation à la fonction enseignante. On n’aurait même pas dû inviter le gouvernement à négocier. On aurait fait des mouvements que le langage du gouvernement aurait changé et qu’il aurait vu nécessaire de nous payer les 25% de relèvement du point d’indice que les autres travailleurs ont eus. La Cstb, à la fin de ces négociations, dit que les travailleurs sont floués. Et de fait, il faut que la grève puisse être observée comme une réponse au gouvernement. Premièrement, nous n’avons jamais dit qu’il faut une incitation à la fonction enseignante. Deuxièmement, nous avons dit au gouvernement que nous sommes des confédérations. A cet effet, nous n’avons pas que des enseignants à notre charge. Nous avons les agents de santé, les agents vacataires qu’on veut remplacer par des volontaires, les agens du secteur de l’agriculture…. Nous avons demandé que ces points soient mis sur la table dès le début. Mais nous avons constaté qu’il y a des confédérations qui ont soutenu le gouvernement pour que les négociations ne se poursuivent pas. Et du fait, nous avons constaté que le gouvernement n’a fait adopter que par eux les primes de 10 000 pendant que nous sommes en face de l’augmentation des prix dans le pays. Donc, nous exigeons que ce soit effectivement les 25%. Si dans le relevé des conclusions, on ne voit pas ce que la Cstb a dit et qui est différent des autres, notre centrale ne signera pas.

Pascal Todjinou (Cgtb)


Il faut dire que les centrales syndicales à savoir la Cgtb, la Csa, la Cosi-Bénin et la Cepib ont estimé que la question de prime d’incitation à la fonction enseignante est déjà réglée définitivement. Donc, il reste seulement les 25% aux enseignants. Et je crois que de plus en plus, on est en train de s’entendre sur les 10.000F et nous avons dit que l’application commence à partir de janvier 2015 et que les statuts soient prêts au plus tard juillet 2015. Il faut s’attendre à une synthèse les tout prochains jours.

Agossouve Maxime, porte-parole du collectif des enseignants du Memp en grève
Les négociations ont commencé sous l’égide des secrétaires généraux. Mais il y a une 1ère séance avec des propositions que nous sommes venus apprécier aujourd’hui. Nous nous rendons compte que les secrétaires généraux ne s’entendent pas car, ils ne sont pas conscients du danger que représente le système éducatif béninois. Nous acceptons aujourd’hui les 10.000 F que le gouvernement donne comme prime d’incitation à la fonction enseignante. Nous avons insisté que cela prenne effet à partir du premier septembre et ils ne s’entendent pas. Donc, demain (ce jour), nous nous retrouvons pour lever la motion de grève. Toutes les centrales sont dans le collectif et seule une branche de la Cstb est contre cette proposition (Fesen- cstb)

Le ministre Abiola


Il ressort de ces négociations que nous avons proposé une prime de 10000 mille francs par mois et les centrales ont demandé de se référer à leur base. Donc, la base a apprécié cette proposition à l’exception de la Cstb. Ces dix mille francs que nous allons payer en attendant l’adoption d’un statut particulier pour les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire. Nous avons mis un chronogramme en place et la procédure doit commencer et aboutir avant la rentrée 2015-2016. Le second point est celui du démarrage du payement des 10 000 frs. Les centrales ont proposé janvier 2015 et le gouvernement septembre 2015. Il y aura une prochaine assise puisqu’on n’a pas signé le relevé des conclusions.

17-03-2015, La rédaction
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