La mesure de fermeture des carrières d’exploitation de sable à Cotonou a eu des répercussions néfastes sur l’environnement de la Commune de Ouidah. Les exploitants de carrières ont envahi les sites de Pahou qui, sous la pression conjuguée des camions et de l’activité de dragage, ont engendré la destruction de l’environnement de cette localité.
La mesure de la fermeture des carrières d’exploitation du sable à Cotonou n’est pas idoine en raison de l’absence de nouveaux sites appropriés. Après l’interdiction d’exploitation du sable à Cotonou, les professionnels de la filière se sont rués sur l’arrondissement de Pahou. Du coup, la pression des camions et la surexploitation des carrières de façon clandestine, ont exposé cette localité aux conséquences dramatiques de l’environnement. Le constat est déjà affreux. Rien n’est ordonné. Tout se fait dans un véritable désordre. Ainsi, il est loisible d’observer des sites de prélèvement de sable abandonnés. Les voies sont jonchées de trous béants, donnant l’impression de marécage. Au regard des constats désastreux, le profane conclut que la zone n’est pas du tout propice à une telle activité. Elle s’exerce d’ailleurs avec des outils rudimentaires tels que la pelle. Lorsque les ouvriers finissent de creuser la terre, ils chargent les camions. « Dès que nous atteignons une certaine profondeur nous changeons d’emplacement parce que la nappe d’eau est très proche », a expliqué un ouvrier. En raison de la demande sans cesse croissante, le nombre de sites s’est accru. Dans la zone de Pahou, la prolifération de sites de prélèvement de sable devient inquiétante. Tout le monde s’adonne à l’activité d’exploitation de carrière de sable, au grand mépris des règles de protection de l’environnement. « Ce sont des dangers parce que c’est la terre qui est directement prélevée et il n’y a pas une réserve naturelle pour combler le vide causé par les prélèvements. », a confié un conducteur désespéré par la situation.
Jean-Claude Kouagou