Au tribunal de première instance de première classe, hier mercredi 18 mars 2015, l’Etat béninois a comparu dans le cadre d’une affaire de réquisition d’intrants agricoles. Face aux arguments des avocats de Patrice Talon, la justice rien pu d’autre que de dire le droit. L’Etat béninois est condamné à verser une somme d’environ trois milliards de FCfa à l’homme d’affaires. C’est l’information reçue de personnes proches des parties concernées.
Encore des milliards de FCfa à verser à Patrice Talon ! C’est une décision de justice qui l’exige. L’Etat béninois et l’Office national de soutien des revenus agricoles (Ons) sont condamnés par la justice. Mais, la société nationale pour la promotion agricole (sonapra), quant à elle, a été acquittée. Selon les témoins du procès, la défense n’a pas pu convaincre le tribunal face aux démontrassions faites par les avocats du plaignant. Nos sources indiquent que l’Etat béninois pourrait interjeter appel. Ce jeudi 19 Mars 2015, un autre dossier de 14 milliards de FCfa, relatif à la société du développement du coton ( Sodéco) sera devant le tribunal, opposant toujours l’Etat béninois et Patrice Talon, à travers ses sociétés. Pour rappel, dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 juin 2012, le gouvernement béninois a procédé à une saisine hors procédures régulières, à Allada des intrants, notamment les engrais, de la Société de distribution des intrants (Sdi) et Denrées et fournitures d’intrants agricoles (Dfa). Le 10 juin 2012, il a été également fait l’arraisonnement, toujours hors procédures régulières, en haute mer d’un bateau chargé d’insecticides appartenant à la même société. En sa séance du 10 juin 2012, le Conseil des ministres avait justifié son acte par quatre raisons. « Il convient de rappeler à l’attention de l’opinion que dans le cadre de l’approvisionnement en intrants coton, les produits intrants ont été commandés et importés sur appel d’offres de l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) supervisé et validé par le Gouvernement ; les produits sont destinés exclusivement aux producteurs de coton établis à l’intérieur du territoire national du Bénin ; ces produits débarqués au Port de Cotonou ont été enlevés par l’Aic sans frais de douane avec des facilités portuaires exceptionnelles ; l’Etat béninois, depuis quelques années, verse à l’occasion de chaque campagne, des subventions sur la base du résultat de l’appel d’offres qu’organise l’Aic… », extrait dudit conseil des ministres. Nous y reviendrons.
F.F