En démissionnant de la mouvance, plus d’une vingtaine d’élus locaux (Chefs quratiers) des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de Cotonou ont rejoint la Renaissance du Bénin (Rb) contre les positionnements ethnico-claniques du Chef de l’Etat sur la liste de la mouvance. Mais, ils ont choisi d’aller dans un camp où les faits qu’ils reprochent aux Fcbe sont plus graves.
« Les positionnements ethnico-claniques pour les élections législatives. Vous n’êtes pas sans ignorer que les fils, neveux, épouses, beaux frères, amis et courtisans sont positionnés sur la liste Fcbe au détriment de vaillants hommes et femmes ayant fait leurs preuves sur le terrain depuis près de 10 ans. Le positionnement du ministre Marcel de Souza, beau frère du Chef de l’Etat comme tête de liste dans la 16ème circonscription en est un scandaleux exemple patent, et la preuve que les vaillants militants que nous étions ont été floués, utilisés et abusés depuis plusieurs années… », ont déclaré certains élus locaux des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui ont abandonné le camp-Yayi pour l’opposition, en l’occurrence la Renaissance du Bénin (Rb) de Léhady Soglo. Mais, ils croyaient aller au purgatoire qui est un lieu de purification temporaire pour les défunts morts en état de grâce, mais qui n’ont pas encore la perfection qu’exige la vision béatifique.
De cette définition, les élus-Fcbe pensaient qu’ils évoluaient positivement dans leur vie politique sans savoir qu’ils allaient du plus grave au pire. Sur la liste-Fcbe dans la 16ème circonscription électorale, le beau-frère du Chef de l’Etat, Marcel de Souza est tête de liste-Fcbe, suivi en deuxième position de Chabi Yayi, fils du Chef de l’Etat. Après les deux privilégiés du Président de la République, viennent les autres. Donc, les élus locaux-Fcbe ont apparemment raison de s’insurger contre cet état de choses parce que le Bénin appartient à tous. De ce fait, il se pose la question s’ils ont choisi les meilleurs alliés politiques pour atteindre leur objectif. Apparemment, non. Les ténors de la Renaissance du Bénin sont experts en matière gestion ethnique voire familiale des affaires publiques. Comme les Fcbe pour les prochaines élections législatives, Rosine Soglo est tête de liste-Rb suivie de son fils Léhady Soglo dans la 16ème circonscription électorale.
Quelle différence y-a-t-il entre les Fcbe et la Rb dans ladite circonscription ? Pas grand’chose. Autre contraire, la situation est plus criarde à la Renaissance du Bénin où les élus-Fcbe sont allés plus loin dans leur dérive que les Fcbe. Entre un camp où le beau-frère et le fils du parrain sont bien positionnés et un autre où la mère et le fils sont en position de force, où se trouve plus la gestion ethnique ? On n’a pas besoin de chercher loin pour comprendre que la gravité des faits se trouve chez les Soglo. Ces derniers en ont même donné la preuve de leur gestion familiale de la chose publique de 1991 à 1996 quand le Président Nicéphore Soglo était au Pouvoir.
La première dame de l’époque, Rosine Soglo, était très puissante dans le système. Selon les informations, elle donnait des ordres aux ministres contrairement à Chantal Yayi, très effacée dans la gestion actuelle du Pouvoir d’Etat. C’est dire que les élus-Fcbe de Cotonou devraient chercher leurs alliés ailleurs, si tel est que leur combat est la lutte contre la gestion clanique et ethnique de la chose publique. On aurait pu les applaudir s’ils étaient allés à l’Union fait la Nation (Un), au Parti du renouveau démocratique (Prd) et autres forces politiques où ces problèmes se posent avec moins de gravité.