Amener les militaires des contingents sénégalais et béninois de la MISMA à intégrer les concepts de base du droit international humanitaire et le droit des conflits armés, afin d’éviter ou de minimiser les risques de dommages sur la population civile qui est la cible des humanitaires. Voici entre autres, quelques objectifs recherchés par une formation qui s’est tenue le mardi 5 février 2013 à l’Ecole de Police de Bamako.
Au moment ou les militaires maliens sont accusés d’exactions, le Comité International de la Croix Rouge tente de remettre à niveau certains éléments de la force de soutien à l’armée malienne sur les notions ayant trait au concept du droit international humanitaire et des conflits armés. Mardi dernier, il a organisé une formation à l’intention des contingents sénégalais et béninois de la MISMA.
Animée par Mr Zarvan Raniero Owsia, Délégué des forces armées pour le Maghreb et le Sahel au CICR, cette formation est la première d’une série de remises à niveau que le Comité envisage d’organiser à l’intension des éléments de la MISMA. Ces sensibilisations ont pour but de familiariser les cadres de l’ensemble des forces du théâtre malien avec les notions de base relatives aux droits de l’homme et au droit international humanitaire (DIH) avant leur déploiement sur le terrain.
Il est prévu également d’autres séances sur d’autres questions, notamment la protection de l’enfance et les personnes vulnérables. A terme, les actions de sensibilisations toucheront directement un peu plus de 20% de l’effectif total des cadres de la MISMA. C’est du moins l’avis de Koffi Daniel, représentant le Commandant en chef de la MISMA qui a tenu à préciser que l’état final recherché à brève échéance, est un comportement alliant efficacité et professionnalisme.
Pour l’Officier ivoirien de la MISMA, ce projet est une bonne opportunité pour pallier le déficit de formation de la plupart des personnels sur des questions sensibles de droit, et également les insuffisances de formation sur les notions essentielles du VIH/Sida et Da faible collaboration avec la société civile. Au cours de cette formation, le Délégué général du CICR pour le Sahel et le Maghreb a rappelé certains risques auxquels ont peut faire face. Il a, entre autres, souligné les risques de fatigue, de manque d’entrainement et de faible professionnalisme des troupes.