A l’occasion de la Quinzaine commerciale organisée à la fin de l’année dernière par l’Agence béninoise pour la promotion des échanges commerciaux (Abepec), Prisque Hounwanou a fait parler d’elle par l’originalité de son travail. Elle a retenu l’attention de milliers de visiteurs, dont la Ministre en charge de l’industrie et du commerce, Sofiath Onifadé Baba Moussa qui a salué son génie créateur. Retour sur l’événement et pleins feux sur les projets de cette compatriote qui fait la fierté de la femme béninoise.
Toutes les œuvres de Mme Prisque Hounwanou, alias K’Price Perles, sont basées sur l’inspiration. Les objets fabriqués à base des perles par K’price peuvent faire parler du Bénin à l’extérieur. Le travail des perles est un don et elle l’a démontré à l’occasion de la Quinzaine de fin d’année organisée par l’Agence béninoise pour la promotion des échanges commerciaux (Abepec) du 15 au 31 décembre 2012 à Cotonou, où elle a attiré des milliers de visiteurs à son stand. Tout comme ces visiteurs, la Ministre de l’Industrie, du Commerce des Petites et Moyennes Entreprises, Sofiath Onifadé Baba Moussa n’a pas raté le stand de K’Price. Visiblement c’est l’originalité du travail de K’Price qui a impressionné la Ministre. « Ces bijoux sont-ils vraiment fabriqués par vous-même ! ? », s’est étonnée Mme Baba Moussa lors de sa visite le mardi 18 décembre 2012. Naturellement, et comparativement aux autres stands, la Ministre a passé plus de temps chez la Reine des Perles. Pots de fleurs, rideaux, chaussures, sacs et autres objets, tous en perles, ont retenu son attention. A l’instar de Mme Baba Moussa, toutes les délégations étrangères qui ont visité la foire ont félicité K’price Perles pour l’originalité et la qualité de son travail. Conséquence, comme pour les autres grandes expositions auxquelles elle a eu la chance de participer, son stand a grouillé de monde au cours de la Quinzaine. Les impressions reçues aussi bien des visiteurs que des exposants sont allées dans le même sens : K’Price Perles est un talent à promouvoir. Certes, elle est connue déjà dans l’espace Ouest-africain, mais elle doit bénéficier de l’appui constant du Gouvernement béninois pour mieux faire connaitre ses œuvres à l’international.
Le travail de perles, une passion pour K’Price Perles !
Le travail des perles est une activité qu’elle a commencée suite à une aventure qu’elle a vécue. En effet, se souvient-elle, elle avait l’habitude de faire sa tontine auprès d’une dame chez qui elle a découvert un jour des colliers en perles. Ces colliers ont plu à K’Price Perles qui en a acheté un. A l’essayant, elle a trouvé que le collier était long et qu’il fallait en réduire la longueur. Pour le faire, la dame a cru devoir se cacher pour ne pas dévoiler sa technique. Très touchée par ce comportement, K’Price prit le pari de réaliser un bijou similaire en l’espace de quelques jours. Pari tenu ! Puisque déjà, le week-end qui a suivi, c’est avec un modèle réalisé par elle-même que K’Price Perles est repartie chez sa tontinière. Ce premier coup d’essai a été apprécié par plus d’un. Ce qui a motivé K’price Perles à se lancer dans le travail des perles où elle excelle aujourd’hui et fait des émules
Une grande ambition en 2013 : Faire 2000 apprenants !
La « Reine aux perles d’or », veut faire de l’année 2013, une année spéciale. D’abord, elle promet de fabriquer et de mettre sur le marché national et international, de nouvelles collections originales d’objets d’art en perles. En dehors de la mission de la valorisation de la femme béninoise, qu’elle s’est assignée depuis plusieurs années déjà, elle ambitionne de former en 2013, plus de deux mille (2000) jeunes sans emploi à s’auto-employer et à gagner leur vie en travaillant les perles. L’autre rêve le plus cher de K’price Perles pour cette année est de sortir du Bénin et d’aller faire connaitre les fruits de son labeur à l’international. « J’ai participé à mes frais à plusieurs foires dans la sous-région où j’ai valorisé le génie créateur béninois. J’ai organisé également des formations à Cotonou et dans certaines régions du pays où j’ai formé gratuitement pratiquement des femmes démunies, y compris des malvoyantes » informe K’Price Perles qui se plaint du manque de soutien à ses initiatives. Pour autant, elle n’entend pas baisser les bras. « Je ne voulais pas faire de la formation au départ parce que mon travail me prend trop de temps ; mais tellement la demande était forte. Et c’est aussi un moyen d’aller au secours de mes sœurs sans emplois » explique K’Price non sans fierté. Aujourd’hui certaines de ces femmes arrivent à s’en sortir grâce au travail des perles qu’elles ont appris auprès d’elle. Une belle initiative donc que devront encourager non seulement les structures en charge de la valorisation du génie créateur de la femme béninoise, mais aussi celles s’occupant de l’auto-emploi des jeunes et des femmes. Mais déjà s’il y a un appui sur lequel K’Price peut compter, c’est celui de la Ministre du Commerce. Et ce n’est pas rien.