Sur “Zone Franche” de ce dimanche, le ministre des Mines, Barthélémy Kassa a passé en revue l’actualité nationale principalement marquée par les positionnements à polémique sur les listes FCBE et les défections au sein de cette alliance politique. La révision de la Constitution, principal thème de campagne des candidats FCBE pour les prochaines législatives a été également abordé par l’invité de Canal3 de ce dimanche.
“Les positionnements sur les listes FCBE ne sauraient être source de départ de certains membres de cette alliance politique”, a déclaré en filigrane le ministre Barthélémy Kassa sur la chaine de télévision Canal3 Bénin ce dimanche. Selon lui, les défections que l’alliance FCBE enregistre au lendemain de la publication de la liste FCBE pour les législatives du 26 avril prochain traduisent la malhonnêteté de ces transfuges qui, après avoir bénéficié des largesses du pouvoir neuf ans durant ont attendu la fin du mandat du régime pour claquer la porte. Pour lui, ils auraient pu faire comme Me Adrien Houngbédji l’a fait en 1998 en démissionnant du gouvernement du président Mathieu Kérékou II parce qu’il ne se retrouvait pas dans sa gouvernance. A l’en croire, ces difficultés sont la preuve de la bonne assise du parti sur l’échiquier politique nationale du pays. Ce qui explique poursuit il, les guerres de positionnements observées ici et là. Mais tout en restant serein, le ministre Kassa a affirmé que ces questions n’affecteront pas la liste FCBE aux prochaines législatives. Selon l’invité de “Zone Franche’ de ce dimanche, le positionnement sur la liste FCBE a tenu compte de beaucoup paramètres et de critères dont entre autres le critère de fidélité, le critère de la représentativité du candidat dans sa circonscription électorale. Occasion pour lui de revenir sur le non positionnement de certains leaders FCBE dont le coordonnateur FCBE, l’honorable Chabi Sicca et le ministre Félicien Zacharie. Pour lui, le non positionnement de certains ministres ne veut forcément pas dire qu’ils n’ont plus de crédibilité vis-à-vis du Chef de l’Etat. Certainement le leader charismatique de l’alliance FCBE a-t-il précisé, a besoin de leurs compétence ailleurs. En cela, il a salué l’esprit de discernement de tous ceux qui sont restés dans le navire FCBE malgré le fait qu’ils ne soient pas positionnés pour les élections du 26 avril prochain.
A la question de savoir sur quoi compte les partisans du pouvoir en place pour prétendre obtenir 50 députés à la septième législature, Barthélémy Kassa a mis l’accent sur la grande popularité du Chef de l’Etat tout en faisant le lien avec la sortie massive des populations lors des déplacements du président de la République. Et cette majorité parlementaire derrière laquelle le pouvoir court a pour objectif de faire évoluer les chantiers du gouvernement notamment le soutien des députés aux demandes d’autorisation de ratification du gouvernement.
Concernant la révision de la Constitution, Barthélémy Kassa a fait savoir que cette réforme était contenue dans le projet de société de Boni Yayi en 2011. C’est pourquoi il tient à la révision de la Constitution non pour se maintenir au pouvoir mais pour permettre le développement du pays. Il s’est donc inscrit en faux contre toutes les allégations qui font état de ce qu’il s’agit d’une révision opportuniste. Pour lui, le même critère qui a frappé tous les anciens présidents du Bénin frappera Boni Yayi en 2016. Donc les marches de soutiens politiques ne sont pas organisées pour dans l’intention d’offrir un nouveau mandat au Chef de l’Etat, mais pour faire en sorte que ses actions ne soient pas étouffées. Pour montrer leur bonne foi, il a invite les députés a vidé le dossier au lieu de vouloir duper le peuple.
Analysant les chances de réélection des transfuges FCBE, il a sous estimés leur poids politique en estimant que Mathurin Nago a pu se faire élire président de l’Assemblée nationale grâce au management politique du président Boni Yayi alors que Djibril Debourou et consorts selon lui, se fait remorquer parce qu’ils n’ont aucune confiance en eux-mêmes.
A propos du délestage, il a fait observer que la politique énergétique mise en place par rapport à la couverture énergétique du pays est celle qui indique l’approvisionnement en énergie depuis les indépendances jusqu’en 2006. Selon lui, le secteur est victime de son succès. “Nous sommes passés à un taux de 9 à 50% en moins de 10 ans”, a t-il déclaré pour montrer la vision du Chef de l’Etat par rapport à la couverture énergétique du pays. Beaucoup d’initiatives ont été prises dans ce sens et aujourd’hui le pays compte plus de 500.000 abonnés.
Odi AITCHEDJI