Le maire de la ville de Cotonou, Nicéphore Soglo gardera un mauvais souvenir de sa visite chez les populations de Xwlacodji, qui se sont opposées à sa descente sur leur terroir, hier lundi 23 mars 2015.
Jusque-là accueilli en grande pompe dans les autres quartiers qu’il a visités tout au long de la semaine écoulée, le maire de la ville de Cotonou, Nicéphore Soglo a connu toute une autre ambiance hier à Xwlacodji, quartier précaire sous sa tutelle. Alors qu’il s’y est rendu pour rencontrer les populations victimes des opérations de déguerpissement sur la berge lagunaire, il n’a pas été autorisé par ses administrés à fouler leur sol. A son arrivée sur les lieux, il a été accueilli par des groupes de femmes et de jeunes qui scandaient des slogans hostiles à sa personne et toute la délégation qui l’accompagnait. Malgré l’implication personnelle des sages et des sympathisants de l’ancien président de la République, les manifestants visiblement déterminés et très remontés contre l’autorité n’ont pas voulu entendre raison. Ils n’ont pas salué la présence de leur maire chez eux en ce moment là et n’ont pas voulu entendre un seul mot de sa part. Face à la situation, Nicéphore Soglo n’a pas insisté à dire un mot à la foule et a rebroussé chemin pour mettre le cap sur un autre quartier. Le grief fait au maire de Cotonou, porte sur son insensibilité face au sort des sinistrés après le coup de ballai intervenu sur la berge lagunaire. Ils estiment que la mairie les a abandonnés à leur propre sort, alors qu’elle était très attendue pour exprimer sa solidarité à leur égard. Ce mouvement de protestation a tantôt pris l’allure d’un coup politique, parce que l’ombre du transfuge de la Renaissance du Bénin, Ali Kamarou y a plané, tantôt il était vu comme une réaction légitime, mais exagérée.
FN