Les professionnels des médias sont désormais mieux aguerris pour la couverture médiatique des différentes activités relatives aux élections avant, pendant et après les élections. C’est au cours d’une rencontre tenue avec les responsables de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) hier mardi 24 mars dans l’auditorium de la maison des Médias à Cotonou que les échanges ont eu lieu. C’était en présence du vice-président de la Haac et d’un parterre de responsables de la presse écrite.
Sensibiliser les responsables d’organe de presse sur la dernière décision N°15-009/HAAC du 10 Février 2015 de la Haac. C’est le point principal qui a réuni les professionnels des médias et les responsables de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) ce mardi. Soulémane M. Ashanti, vice-président de la Haac, en tête d’une délégation, a longuement expliqué aux hommes des médias les comportements à tenir au cours de cette période électorale. « Vous savez tous que nous sommes en précampagne pour les législatives et les activités des candidats s’intensifient sur le terrain. Comme d’habitude, la Haac, en tant qu’organe de régulation, est venue attirer votre attention sur les réflexes qui doivent animer tout journaliste en cette période », a lancé le vice-président pour planter le décor. La répétition étant pédagogique, les envoyés de la Haac ont mis l’accent sur l’équité et le droit de réponse dans les organes tant publics que privés. Pour le conseiller Marie-Richard Magnidet, responsable en charge de la presse écrite et des cartes de presse à la Haac, « les professionnels des médias doivent, au cours de l’exercice de leur profession en cette période, faire preuve de l’équité dans le traitement de leurs informations. Il ne serait pas trop louable d’observer un seul courant d’idée ». Et c’est pour pallier aux éventuels désagréments postélectoraux que la Haac a jugé bon de sensibiliser les responsables d’organe de presse afin « que tout se déroule dans le respect des textes ». Si l’équilibre de l’information doit être de mise, les responsables de presse présents à la séance ont exprimé leur inquiétude par rapport aux acteurs politiques qui « étiquettent certains organes de presse et qui refusent catégoriquement de se prononcer sur des sujets qui les concernent même». « Nos organes sont des entreprises commerciales et à ce titre, il faut de la rentabilité afin de supporter les charges de l’entreprise. On est ouvert et on ne peut que faire avec celui qui vous a tendu la main », a martelé Adrien Tchomakou, rédacteur en Chef du journal Fraternité. Les participants ont expressément demandé aux représentants de la Haac d’user de son pouvoir pour réguler l’organe du service public qui enfreint constamment aux règles et réglementations en vigueur. A l’unanimité, les participants « ont fustigé le caractère trop personnel que prennent les éditions de journal télévisé sur l’Ortb ». A ces plaintes, le vice-président de la Haac et sa délégation ont promis « mettre les choses au point dans ce service » mais ont rappelé que l’organe a été sanctionné à plusieurs reprises pour des dérives professionnelles. « Tout n’a pas besoin d’être médiatisé », a conclu Soulémane Ashanti.