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© Autre presse par DR
Le ministre de l’énergie Barthélémy Kassa |
L’idée de la révision de la constitution du Bénin du 11 décembre 1990 ne cesse de tarauder les politiciens. A chaque intervention de ces derniers, de nouvelles relances s’observent et chacun y va à sa guise. La dernière en date est celle du ministre de l’Energie et des mines Barthélémy KASSA qui accuse l’opposition de vouloir révision à tout prix la constitution. C’était sur une émission télévisée le weekend dernier.
La révision de la Constitution n’a pas fini de faire la une de la presse au Bénin. Un nouveau revirement d’opinion sur la question de la révision de cette constitution s’observe. La mouvance présidentielle tente de se débarrasser de la veste qu’elle s’est évertuée à porter pour se défendre pour les législatives prochaines. Ce weekend, lors d’une émission débat télévisée, le patron en charge du département de l’énergie, des mines et des ressources renouvelables, Barthélémy KASSA, a fait savoir que « l’opposition désire réviser à tout prix la constitution mais porte le chapeau à la mouvance qui n’a pratiquement rien à cirer dans cette affaire ». Pour ce ministre, « il y a des gens dans l’opposition aujourd’hui qui ne pourront bénéficier que d’un seul mandat compte tenu de leur âge. Mais pour bien jouer le jeu, il faut qu’ils accèdent au palais des gouverneurs afin de procéder à cette révision, ce qui leur permettra de jouir de deux mandats présidentiels ». « Il faut que la mouvance dispose donc d’une large majorité pour barrer la voie à ces détracteurs », a conclu le ministre KASSA.
A quoi riment toutes ces interventions ? Pour l’atteinte des objectifs des 50 députés souhaités par les dirigeants des Forces cauris pour un Bénin émergeant (FCBE) lors de leur congrès. Ce n’est qu’une diversion qui vise certainement à déstabiliser le camp d’en face souvent accusé d’inaction et de silence politique notoire. L’intervention de ce weekend du ministre KASSA est loin d’impacter le peuple béninois. Le ministre, pour la plupart de ses sorties, a habitué l’opinion à des démonstrations du genre et à des diversions pareilles. Il fait partir des loyaux du Chef de l’Etat prêt à tout afin que l’image du leader soit vue autrement. Mais accuser l’opposition de vouloir réviser la constitution afin que certains bénéficient de deux mandats présidentiels, cela égratigne un tout petit peu les tympans. Jusqu’à la relecture de cette constitution, le pouvoir appartient au peuple et seul ce dernier est habileté à choisir son dirigeant à travers les urnes. Les calculs politiciens du genre sont loin d’avoir un écho favorable dans le rang des citoyens béninois. Pour l’instant, les questions prioritaires sont ailleurs et les politiciens feraient mieux de s’y attacher.
Josaphat FINOGBE
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