L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), dans le cadre du projet Ayifa, a rendu publique ce mardi au chant d’oiseau, les résultats de l’étude spéciale sur la criminalité transfrontalière organisée en lien avec la corruption où 266 acteurs ont été enquêtés pour la phase qualitative et 369 au total pour la phase quantitative, conduite par trois experts sous la houlette du Laboratoire d’analyse des dynamiques sociales et de développement.
L’objectif est d’effectuer une étude situationnelle sur les crimes transfrontaliers organisés en relation avec la corruption, en cherchant à documenter la problématique de la corruption tout en mettant en exergue les interactions avec les crimes transfrontaliers organisés, de répertorier les actions en matière de lutte contre la corruption et les crimes organisés transfrontaliers dans les pays de la sous–région. Il est aussi question d’analyser l’état de la corruption, des crimes organisés et des moyens de lutte utilisés en vue de renforcer les mesures de prévention, de répression, d’évaluer les obstacles, les défis dans les procédures judiciaires et les questions de transparence.
« Au nombre des actes de criminalité transfrontalière organisée, on peut citer le trafic d’êtres humains, le trafic de drogue, le trafic d’armes, la cybercriminalité, la filière de véhicule d’occasion, la piraterie maritime, le blanchiment d’argent, la filière de prostitution, le commerce parallèle de médicaments et la contrebande de carburant », a déclaré le professeur Roch Mongbo, responsable du Laboratoire d’analyse des dynamiques et du développement de l’Université d’Abomey- Calavi.
Le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, Guy Ogoubiyi a souligné que les acteurs cibles pris en compte dans le cadre de l’étude sont les représentants des services répressifs, les décideurs chargés de l’application des lois, les entrepreneurs des crimes transfrontaliers organisés, les consommateurs des biens objets des crimes transfrontaliers organisés, les témoins des crimes
transfrontaliers organisés.
Cette étude a, notamment, permis dans un premier temps de faire l’état de la question en prenant appui sur les analyses portant sur certains pays et le Bénin, dans un deuxième temps, de mettre en relief la perception des acteurs sur les différentes manifestations du phénomène et enfin de formuler des recommandations pour y faire face.
ABP/AE/JFH