Lors d’une émission intitulée «Fonction publique : entre réformes et scandales», diffusée par la télévision nationale le mardi 5 février 2013, le Directeur du recrutement des agents de l’Etat et le Directeur de la programmation et de la fonction publique du ministère de la fonction publique, ont expliqué les conditions dans lesquelles le nom de la candidate Idjouola Agbékè Yémagnissè Lydie, préalablement inscrit sur la liste des admis aux concours de recrutement d’Ape, sessions des 28 juillet et 25 août 2012 au profit du Mef, a été remplacé par celui du Sieur Issa Imorou. MM. Yaya Garba et Abdoul Aziz Malick dénoncent une manipulation au sein du système.
Selon deux directeurs du ministère de la fonction publique et de la reforme administrative, en attendant les résultats des enquêtes, c’est peut-être un agent du système d’organisation des concours de recrutement d’Ape, sessions des 28 juillet et 25 août 2012 au profit du Ministère de l’économie et des finances, qui serait à l’origine de la polémique actuelle autour des résultats desdits concours. Dans l’émission intitulée «Fonction publique : entre réformes et scandales», diffusée par la télévision nationale le mardi 5 février 2013, le Directeur du recrutement des agents de l’Etat a expliqué que c’est par erreur que le nom de la candidate Idjouola Agbékè Yémagnissè Lydie s’est retrouvé sur la liste des admis puisque ses notes ne lui permettaient pas de réussir au concours. Car, a souligné M. Yaya Garba, devant une commission de l’Olc que ladite candidate a saisi, elle a reconnu ses copies. «Devant une commission de l’Olc, nous avons apporté la preuve qu’il n’y a pas eu de fraude. Il n’y a pas eu de substitution de nom. C’est par mauvaise manipulation que la candidate Idjouola Agbékè Yémagnissè Lydie a été déclarée admise. Ses notes ne lui permettent pas d’être admise », a ajouté Yaya Garba. Ce dernier a fait savoir qu’après affichage de la liste, en sa qualité de Directeur du recrutement des agents à l’Etat, il dispose de 48 heures pour déceler d’éventuelles erreurs et apporter les corrections possibles. Abdoul Aziz Malick, Directeur de la programmation et de la prospective du ministère du travail a ajouté que c’est 24 heures après l’affichage de la liste que M. Garba a constaté que la candidate Idjouola Agbékè Yémagnissè Lydie a été déclarée admise. Du coup, a continué le Dpp, le Directeur du recrutement des agents en a informé la ministre de la fonction publique et a souhaité que la correction soit apportée. Selon M. Abdoul Aziz Malick, la ministre a d’abord fait réunir le jury pour savoir si la candidate en question était admise ou pas. Le jury s’est réuni et a délibéré que Mme Idjouola Agbékè Yémagnissè Lydie n’est pas admise, a précisé le Dpp. Ce qui a rassuré la ministre Kora-Zaki à apposer sa signature sur la bonne liste, retient-t-on des explications de Abdoul Aziz Malick. Ce dernier a révélé que pour cette erreur, la ministre Kora-Zaki a adressé une demande d’explication au Directeur général du travail qui coiffe tout ce processus.
L’organisation des concours en question
S’agissant des conditions d’organisation des concours, le Directeur de recrutement des agents pour l’Etat a mentionné que les copies sont corrigées sous anonymat et que tous les membres du jury, quinze (15) pour les présents concours, ont apposé leurs signatures sur la liste des candidats qu’ils ont déclarés admis. Mieux, dit-il, il y a eu 216 correcteurs pour au moins 66.000 copies. Le ministre de la fonction publique n’est pas là pour partager les postes à qui elle veut retient-on des propos de Abdoul Aziz Malick. «Ce qui se dit, c’est de la méchanceté…Il y a eu manipulation quelque part…C’est une tentative de fraude à l’intérieur du système. Si on veut tuer son chien, on l’accuse de rage », a fait savoir le Dpp.
Les explications de la ministre attendues
Dans ce dossier de « substitution » en ce qui concerne les résultats des concours de recrutement d’Ape, sessions des 28 juillet et 25 août 2012 au profit du Mef, c’est le ministre de la fonction publique qui est la principale mise en cause. C’est déjà un pas de demander à certains cadres du ministère de la fonction publique de donner la version des faits « officiels » sur la polémique. Mais le dernier pas serait franchi quand Mme Kora-Zaki aura monté au créneau elle-même. En sa qualité de premier responsable du ministère, elle pourra alors dire ce qui et éventuellement tirer les conclusions qui s’imposent. Les explications de Mme la ministre sont donc toujours attendues.
