La communauté musulmane Béninoise et de la sous région est entrée aborde depuis hier le mois de ramadan. Le carême musulman a donc démarré. Même si le jeûne est très bénéfique pour les fidèles musulmans qui en observent rigoureusement les prescriptions, il est tout de même aisé de constater qu'ils devront faire face à une spéculation qui affecte le coût des produits vivriers et surtout des fruits.
Ramadan, mois sacré au cours duquel l'observance du jeûne relève des cinq piliers de l'Islam, est une période qui rassemble de nombreuses familles musulmanes. C'est l'occasion propice pour les musulmans, les familles de se rassembler autour d'une table, d'une natte pour partager un repas et partager des moments de bonheur sans égal que seul ce mois sacré rempli de merveilles, de pardon et d'humanité procure. Mais face à cette période de grâces et d'avantages, les fidèles musulmans se trouvent confrontés au phénomène de la hausse des prix. La hausse des prix devient une pratique presque courante au cours du mois de ramadan. Selon A. Tati, une revendeuse de conserves au marché Tokpa : " celui qui ne se remplira pas les poches durant le mois de Ramadan n'aura plus une occasion pareille durant les 11 mois suivants. C'est le moment d'en profiter pour rentabiliser mon commerce qui dort depuis un moment". Par ailleurs, des commerçants des fruits et légumes sans scrupule que ce soit au marché Tokpa, saint Michel ou au marché de fruits de Vèdoko ont déjà tôt fait d'augmenter les prix. " C'est scandaleux, a déclaré Ali M fidèle musulman. Y a-t-il des autorités qui se préoccupent de ces hausses soudaines des prix des produits alimentaires et des fruits en cette période de jeûne?" Le prix de la viande, des conserves, des fruits et autres augmentent de façon vertigineuse déjà par rapport à ceux affichés en début de mois. Dans les principaux marchés parcourus, le prix de la viande, comme celui de bien d'autres produits a subi une hausse. Le kilo de pomme de terre qui était à 800 f avant le mois de juillet est passé à 1000f. Sur la base des expériences des années antérieures, on peut envisager que cette hausse relative des prix peut durer deux semaines avant un retour à la normale. La flambée des prix semble n'épargner aucun produit alimentaire nous a confié Ahmed el Djalil, père de famille, qui paraît désorienté face à la frénésie des prix qui a non seulement touché les fruits et légumes mais également le riz cassé made in Bénin. "Alors que les prix de certains produits ont grimpé en un temps record, d'autres verront leur prix augmenter de manière progressive", explique un fidèle. Néanmoins, cela ne devrait pas nous décourager puisque le mois de jeûne est un mois de bénédiction rempli d'énormes avantages pour le fidèle.