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Les révisionnistes de 2005 reviennent à la charge
Publié le jeudi 11 juillet 2013   |  actubenin.com




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Ils sont de retour. Ceux-là même qui avaient voué Yayi Boni aux gémonies. Les révisionnistes de 2005 et 2006. Qui était Yayi Boni pour eux ? Un simple aventurier politique. Un amuseur de la galerie. Le clown politique de servive. Pour eux, Yayi Boni ne fera même pas 1% aux élections comme le soulignait fièrement Rachidi Gbadamassi en son temps. Amos Elègbè est allé, jusqu’à dire à Dassa-Zounmè, devant André Dassoundo, Nicaise Fagnon et…moi-même, que Yayi Boni n’est pas un vrai Nagot. Aujourd’hui, il le traite de frère. Quelle tristesse. Ils sont donc de retour. Ils ont embouché leurs trompettes de 2005-2006. Pour une fois encore chanter à l’unisson, comme des moutons de panurge : révision. Qui sont-ils, ces apôtres éternels de la révision ? D’où viennent-ils ?

Barthélémy Kassa

Regardez bien ce Monsieur. Champion toutes catégories confondues au championnat des pirouettes. Si Yayi Boni quittait le pouvoir demain, il sera le premier à le traiter de tous les noms.
Il était pour la révision de 2006. Mieux, il était pour le couplage afin de maintenir au pouvoir Mathieu Kérékou. C’est vrai aujourd’hui, on se demande encore si ce n’était pas une erreur de faire partir Mathieu Kérékou en 2006. Mais là n’est pas le problème. Barthélémy Kassa défendait la révision et le couplage des élections en 2006 avec la même ferveur qu’il le fait aujourd’hui. Sans état d’âme. Son candidat ? Daniel Tawéma. Celui-là même qui a écrit un livre pour déstabiliser Yayi Boni. Et ce n’est pas tout. Il y avait une photo qui circulait sur Yayi. Une photo où on le voyait endormi au cours d’une réunion. C’est Kassa qui a distribué cette photo dans tout l’Atacora. Et en 2006, après la victoire de Yayi, quand ce dernier a dit n’avoir trouvé que 200 millions dans les caisses de l’Etat, c’est encore Kassa qui est monté au créneau pour traiter Yayi Boni d’« irresponsable ». Aujourd’hui, il est le béni-oui-oui de Yayi Boni. Voilà la qualité des gens qui nous dirigent. Comment voulez-vous que le pays ne sombre pas ?

Alassane Soumanou Djemba

On l’appelait à Djougou, sa ville adoptive, « Gatéri ». Ce qui signifie en Dendi la hache. Selon ceux de sa promotion, il avait l’habitude de dire « je vais te couper en morceaux ». C’est sans doute pour cette seule qualité (hacher les opposants), que Yayi Boni a fait appel à lui. Car, on ne lui connait autre qualité extraordinaire à part la génuflexion. Ancien ARP de Kérékou, Yayi Boni devrait chercher à savoir pourquoi il a été mis à la porte. Ancien Dga de la Sobemap, il a lorgné le fauteuil du Dg en vain.
Révisionniste convaincu, Il a été la bête noire de Yayi Boni à Djougou. C’est lui qui contrecarrait toute les marches prétextant que Yayi na rien et n’est rien. Quand la tentative de révision a échoué, il s’est rabattu sur Amoussou Bruno avec les résultats qu’on lui connait à Djougou.
Où serait Yayi Boni aujourd’hui si Soumanou avait réussi à faire réviser la Constitution ? Peut-être pasteur à Tchaourou.

Amos Elègbè

Lui, c’est Monsieur « tous les régimes ». Le fon dira : « Adado Ma gbè midé ». Entendez le « Wc ne refuse aucun excrément ». Il est prêt à tout pour être à côté de tous les présidents. Qu’il soit bon ou mauvais. Dictateur ou démocrate. Du nord ou du sud. « Monsieur tous les régimes » est toujours là. Imperturbable et indéboulonnable. Aujourd’hui, il affirme, à qui veut l’entendre, que Yayi Boni est son frère. Et des gens comme Chabi Sika, Adam Bagoudou, Nicaise Fagnon, André Dassoundo ne peuvent pas lui dire : « la ferme ».
Il a quand même raison le vieux Amos. Il est le frère de pouvoir de Yayi Boni. Fraternité qui disparaîtra quand ce dernier quittera le pouvoir. Il en a été ainsi de Kérékou I, de Nicéphore Soglo, de Kérékou II. Forcément Yayi Boni n’échappera pas à ce cynisme politique de Amos Elègbè.
Mais revenons à ce frère de Yayi Boni. Un frère qui en 2006 avait oublié de soutenir son frère. Ou alors, en 2006, Yayi Boni n’était pas encore son frère. Quand le Cap Suru, parti de Dénis Oba Chabi avait décidé de soutenir Yayi Boni, Amos Elègbè donna sa démission. Lui et sa clique dont un certain Fakorédé qui est protocole au Palais. Ils sont partis soutenir Idji Kolawolé du Madep.
Amos Elègbè fut chargé donc de détruire Yayi Boni en pays Nagot. Il déterra l’éternelle rivalité entre Nagot de Savè et Nagot de Tchaourou. Il va jusqu’à dire que Yayi Boni n’est pas présidentiable. Photos à l’appui.
Mais il a un avantage. Il a l’épine dorsale très très flexible. Si bien qu’après la victoire de Yayi Boni, il a courbé l’échine de Savè jusqu’à Cotonou pour se faire nommer.
La liste est très longue. On y reviendra. Mais une seule chose saute à l’œil : tous ceux qui tournent aujourd’hui autour de Yayi Boni sont ceux-là qui avaient voulu modifier la Constitution pour maintenir Kérékou au pouvoir. Donc ceux qui ne voulaient pas de Yayi en 2006. Mieux, la plupart ont soutenu l’Assemblée nationale quand celle-ci exigeait un an de résidence effective au Bénin pour les candidats.
Dans ces conditions que peuvent-ils apporter à Yayi Boni à part la génuflexion ? Que peuvent-ils faire à part le déifier. Lui-même se croyant pour le plus beau, le plus aimé se prend pour un Dieu sur terre. En fait entre Yayi Boni et ses collaborateurs (ses anciens détracteurs), c’est l’histoire du Corbeau et du Renard. Et forcément, quand Yayi quittera le pouvoir, la conclusion sera la même :
Le Renard s’en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l’écoute : Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "Le Corbeau, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
Mais pour Yayi Boni, ce sera trop tard.

Charles Toko

Yayi Boni ne veut pas partir

Il ne veut vraiment pas partir. Un président en fin de mandat non renouvellable ne se comporte pas comme Yayi Boni. Il est déjà en pleine campagne pour revenir en 2016. Les affiches en sont témoins. A-t-il rencontré tel, nous avons droit à des affiches. Un cromagnon, ce sont des affiches. Si Yayi Boni pouvait se faire prendre en photo avec Jésus Christ, son père Dieu le Bon, ou même la vierge Marie, il l’aurait fait. Dommage pour le Bénin. Mais il n’est jamais trop tard. Une expérience de plus. Mais une expérience qui nous a coûté dix bonnes années. Dieu est au contrôle. Ca ira.

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