COTONOU - A l'occasion de la Journée mondiale de la population, axée sur "les grossesses des adolescentes", le ministre béninois du développement, Marcel de Zouza, a rappelé qu'environ 8% de jeunes filles de 15 à 19 ans contribuent à la fécondité, en citant la quatrième enquête démographique et de santé réalisée par l'Institut national de la statistique et de l'analyse économique.
"Ce thème a été choisi pour mettre sur la sellette le fléau que constituent les grossesses des jeunes femmes âgées de moins de 19 ans et envisager des mesures pour les prévenir", a-t-il souligné.
Pour lui, les grossesses des adolescentes ne sont pas une fatalité.
"Les causes des grossesses des adolescentes sont notamment liées à la persistance des inégalités, car la plupart des femmes enceintes avant 19 ans se retrouvent parmi les couches les plus vulnérables de la population", a-t-il déploré.
Outre la persistance des inégalités, a-t-il souligné, le non utilisation des méthodes contraceptives utiles pour démarrer la procréation le moment voulu est aussi l'une des causes des grossesses des adolescentes.
"Au Bénin, l'enquête démographique et de santé 2011-2012 révèle que seulement 4% d'adolescentes utilisent une méthode de contraception moderne", a-t-il regretté, en soulignant les conséquences fâcheuses de ces cas de grossesses précoces chez les adolescentes.
"Les grossesses précoces chez les jeunes filles de moins de 19 ans, engendrent pour la plupart du temps, des risques d'avortement, les risques d'abandon du nouveau-né, et la cessation des activités d'éducatives pour celles qui sont inscrites dans les centres de formation", a-t-il indiqué.
Ainsi, a-t-il précisé, face à toutes ces conséquences, le gouvernement béninois a pris des mesures institutionnelles et opérationnelles pour lutter contre les discriminations et promouvoir l'autonomisation des jeunes y compris les adolescentes.