Les recommandations issues de la table ronde secteurs public-privé sont peu suivies. Et cela irrite les patrons du Bénin. Vendredi 12 juillet 2013, le président du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin), Sébastien Ajavon a désapprouvé à Cotonou cette inertie.
Aucune des recommandations arrêtées par la table ronde économique tenue fin octobre 2012 n’a encore été mise en œuvre. Le Cnp-Bénin a dénoncé le fait vendredi dernier. A en croire le Patron des patrons, Sébastien Ajavon, les jours passent mais rien ne change depuis la tenue du dialogue public-privé des 29, 30 et 31 octobre 2012. « Avec une économie en berne et des pratiques commerciales d’un autre temps, le pays s’enfonce de jour en jour dans un marasme sans nom (…) C’est ce qui a amené le chef de l’Etat à organiser une table ronde sur le dialogue secteur public-privé en vue de la relance de l’économie béninoise. Nous avons déposé les rapports depuis le 15 avril. Et nous sommes en juillet. Le délai que nous sommes fixés, et le gouvernement et le secteur privé, c’est 15 jours. En dehors du décret, il fallait faire la loi. Nous avons fait l’avant-projet de loi que nous avons rendu le 15 avril. Cela veut dire que normalement trois mois après nous devons avoir cette loi. Nous n’avons pas eu le décret. Et si on n’a pas eu le décret, on ne doit pas avoir la loi », a expliqué l’opérateur économique Sébastien Ajavon. Et d’ajouter : « Nous sommes en train d’insister pour qu’il y ait une loi car un décret est fait par le gouvernement. Et en quelques jours, le gouvernement peut le changer ». Pour lui, le gouvernement qui a ainsi failli à sa mission, a l’obligation de mettre en application les décisions qui ont été prises. Sinon, a-t-il prévenu, « la confiance risque encore de partir par avion. Et ce serait dommage pour notre pays ». Le Patron des patrons béninois montrera par ailleurs que les choses pouvaient aller mieux si le Bénin ne disposait pas d’une administration qui ne pense qu’à ses poches. « Ce que nous avons mis en place, mettons ça en exécution et on va voir si ça ne va pas marcher. C’est des décisions issues de notre comité. Et notre comité était paritaire… », a-t-il conseillé.