Le bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) appelle dans un communique les membres syndiqués à un assemblée générale, demain mardi 16 juin 2013. L’heure est toujours à la mobilisation.
Communiqué de presse du Bureau exécutif de l’Unamab
Soucieuse d’une part d’aider la justice béninoise à demeurer indépendante et d’autre part à faire assurer la sécurité de tous les magistrats en général et celle du juge Houssou en particulier, l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab), à l’issue de son Assemblée générale extraordinaire du 18 juin 2013, après l’échec des négociations engagées avec le gouvernement et le Président de la Cour Suprême, Premier Vice Président du Conseil supérieur de la Magistrature, a déclenché une grève de protestation de soixante douze (72) heures, à compter du mardi 25 juin 2013 à zéro heure pour exiger du gouvernement et du Conseil Supérieur de la Magistrature :
- la cessation de la filature du juge Houssou Angelo ;
- la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats ;
- la suspension de l’application des décrets querellés ;
- la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement faites.
Convoqué le jeudi 20 juin 2013 par Madame le Garde des Sceaux par intérim, le Bureau Exécutif de l’Unamab a pris part à une séance de travail au Ministère en charge de la justice. A l’issue de cette rencontre, il a été convenu que le gouvernement :
- arrête la filature du juge Houssou,
- suspende l’application des décrets querellés jusqu’à la correction des irrégularités dénoncées par le Bureau exécutif de l’Unamab et reconnues publiquement par le Premier Vice Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Le gouvernement ayant refusé d’homologuer les résultats de ladite séance de travail, l’Unamab, réunie à nouveau en Assemblée Générale Extraordinaire le vendredi 28 juin 2013, a décidé que la grève de protestation qu’elle a déclenchée soit convertie en grève de revendication de soixante douze (72) heures renouvelable par tacite reconduction.
En réplique à cette option prise par l’Unamab, Madame le Garde des Sceaux par intérim a invité, le lundi 1er juillet 2013, le Bureau exécutif à prendre part à une nouvelle séance de travail. A l’issue de la rencontre, les échanges ont abouti aux mêmes résultats que ceux retenus à la rencontre du 20 juin 2013.
Le vendredi 05 juillet 2013, le Bureau exécutif de l’Unamab a eu une séance de travail avec le collectif des magistrats de la Cour suprême.
Le mardi 09 juillet 2013, suite à l’audience qu’il a accordée au collectif des magistrats de la Cour Suprême, le Président de ladite Cour a invité le Bureau exécutif de l’Unamab à une rencontre d’échanges.
Le vendredi 12 juillet 2013, une délégation du Conseil Supérieur de la Magistrature conduite par le Président de la Cour Suprême a reçu le Bureau Exécutif de l’Unamab.
S’estimant ne pas être en état de corriger immédiatement les décrets querellés et récusant par ailleurs l’option d’un décret suspensif à lui proposée par le Bureau exécutif de l’Unamab, le gouvernement, par l’organe du Garde des Sceaux par intérim, a notifié le samedi 13 juillet 2013 à l’Unamab une lettre circulaire de sursis à l’exécution des décrets contestés qu’elle a adressée aux chefs de juridictions.
Parallélisme des formes obligeant, le Bureau exécutif de l’Unamab invite ses membres à une Assemblée générale extraordinaire qui aura lieu le mardi 16 juillet 2013 au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou pour analyser la lettre circulaire du gouvernement et prendre les décisions qu’impose la situation de crise actuelle.
Convaincu que seule la lutte paie, le Bureau exécutif de l’Unamab exhorte tous les magistrats à rester vigilants et mobilisés.