Depuis la semaine écoulée, l’affaire tentative de coup d’Etat connaît un rebondissement inattendu. En effet, Malgré le non-lieu prononcé par le juge Angelo Houssou qui devrait entraîner la libération provisoire des mis en cause dans cette affaire, les présumés instigateurs de ce coup, l’expert comptable Johannes Dagnon et le commandant Pamphile Zomahoun végètent toujours dans les geôles béninoises.
Et ceci, nonobstant la confirmation de cette décision par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou.
Ce comportement des responsables en charge de ce dossier qui s’apparente à de l’acharnement contre les présumés auteurs va, dresser les cheveux sur la tête des autorités françaises en l’occurrence le Quai d’Orsay (l’équivalent du ministère des affaires étrangères au Bénin) qui a réagi sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI). En effet, Johannes Dagnon, bien qu’étant béninois de souche, est de nationalité française. En conséquence, les autorités françaises, dans le souci de sauvegarder les droits humains de l’un de ses compatriotes, n’entendent pas croiser les bras dans cette affaire aux relents politiques de l’avis de certains observateurs. Par le biais du porte-parole du Quai d’Orsay, les autorités françaises, s’inquiètent des conditions de détention de leur compatriote, Johannes Dagnon.
Aussi, tout en dénonçant ces agissements dignes des époques révolues, elles exigent la libération de Johannes Dagnon qui est un citoyen français qui devrait être libre de ses mouvements après la décision de non-lieu du juge Houssou et qui a été confirmée par la chambre d’accusation dirigée par trois autres juges. Ajouté à cela, il est à rappeler que le nouvel ambassadeur du Bénin près la France, Jules-Armand ANIAMBOSSOU qui présentait ses lettres de créances au président français, François Hollande n’a pas été épargné par cette colère des autorités françaises. Nous y reviendrons pour de amples précisions.