Si c’était un lapsus, il est peut-être révélateur de ce craignent aujourd’hui bon nombre de Béninois. Alexandre Hountondji, conseiller technique du Chef de l’Etat, a lâché un gros morceau le week-end dernier lors de la cérémonie d’installation des coordinations des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) dans la commune d’Abomey-Calavi. A l’occasion, ce très proche du président de la République, qui d’ailleurs représentait Boni Yayi à cette cérémonie, a clamé haut et fort qu’il est indispensable que la mouvance présidentielle agisse à l’unissons pour la mise en œuvre du programme de développement de Boni Yayi qui s’étale de 2006 à 2025. Du coup, on se demande ce que viendra encore faire l’actuel Président de la République à la tête du Bénin en 2025. Puisqu’il est en train de terminer son second et dernier mandat que lui accorde la Constitution du 11 décembre 1990. A moins que le représentant du Chef de l’Etat à l’occasion de cette cérémonie n’a pas trahi ce que son camp politique serait en train de tramer et que dénonce nombre de Béninois : la révision de la Constitution visant à installer une nouvelle République et permettre à Boni Yayi d’avoir la possibilité de se représenter à une nouvelle élection présidentielle en 2016. 2006-2025, la période semble bien cadrer avec ce que d’autres qualifient de machination contre le peuple béninois, c’est-à-dire faire tout pour que Yayi s’éternise au pouvoir. En effet, une nouvelle République permettrait à l’actuel Président de faire encore deux mandats, donc dix ans après 2016. Autrement, il pourrait encore gérer le pays jusqu’en 2026. La projection du conseiller Hountondji semble être bien calculée. Elle tombe à pique.