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La Presse du Jour N° 1930 du 16/7/2013

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17 juillet 2007-17 juillet 2013 : Echec de la marche de Yayi contre la corruption
Publié le mercredi 17 juillet 2013   |  La Presse du Jour


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© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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l y a six(6) ans, c’est-à-dire le 17 juillet 2007, le Président de la République, Dr Boni Yayi, a initié et participé à une inédite marche contre la corruption à travers la ville de Cotonou. Du coup, les Béninois ont commencé à croire en leur Président pour la lutte contre ce fléau. Jamais pareille initiative n’était venue d’un Président de la République du Bénin en exercice. Seulement, l’initiative se révèle, six (6) ans après, n’être qu’un trompe-l’œil de plus pour les Béninois. Leurs espoirs ont tôt fait de s’estomper. Mieux, beaucoup d’entre eux s’accordent à dire aujourd’hui que jamais le Bénin n’a enregistré autant de scandales, d’affaires de corruption et de mauvaise gouvernance que sous Yayi. On se rappelle les dossiers des machines agricoles, du port sec de Tori-Bossito et de plusieurs sociétés d’Etat, notamment la Sonacop. Le plus lourd dossier qui a mouillé des autorités jusqu’au sommet de l’Etat reste encore celui de la vaste escroquerie orchestrée par Icc-Services et consorts. Même le Chef de l’Etat reconnaît la difficulté qu’il a à combattre ce fléau qu’est la corruption. Boni Yayi l’a d’ailleurs souligné dans son discours de déclaration de candidature pour l’élection présidentielle de 2011. «…J’ai fait de la lutte contre la corruption le pilier central de ma politique depuis 2006, car ce fléau sape systématiquement tout effort de développement, mine la confiance dans les institutions démocratiques et facilite la criminalité transnationale. Il est à l’origine de pertes énormes de ressources. Force est de constater que les résultats sont encore mitigés parce qu’il y a une tolérance sociale qui protège et développe ces pratiques criminelles dont nos populations pauvres sont les victimes impuissantes. Je fais allusion par exemple au drame vécu par certains de mes compatriotes qui ont déposé leur argent auprès des structures illégales de placement de fonds. Je comprends leur détresse car ils ont été abusés… Si je suis élu, je renforcerai le dispositif actuellement à pied d’œuvre afin de contraindre les structures illégales à restituer les fonds indûment perçus. J’en ferai alors une grande priorité dès le début du deuxième mandat sollicité et je renforcerai le rôle de facilitateur du Gouvernement dans le dénouement de la crise des structures illégales de placement de fonds ». Depuis bientôt trois (3) ans, Yayi est réélu mais l’on est tenté de conclure que cette promesse électorale et électoraliste n’engage que les pauvres citoyens spoliés qui y ont cru car le dossier Icc services et consorts semble être jeté aux oubliettes ; en tout cas, il est loin d’être, comme promis, la priorité du Chef de l’Etat et de son Gouvernement. Pire encore, la corruption flambe toujours au Bénin. Les mauvaises langues diront qu’avec cette marche soi-disant contre la corruption, Boni Yayi avait juste fait son sport du moment et pas plus !

Jean-Marie Sèdolo

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