Malgré l’appel de l’Unamab : Les menaces d’insécurité pèsent toujours sur le juge Houssou (Les centrales et confédérations au chevet de l’homme hier) #aCotonou

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Malgré l’appel de l’Unamab : Les menaces d’insécurité pèsent toujours sur le juge Houssou (Les centrales et confédérations au chevet de l’homme hier)

Publié le vendredi 19 juillet 2013 | La Presse du Jour

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Le Juge Angelo Houssou

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Justice béninoise 2013

Les secrétaires généraux de la Cstb, de la Cgtb et de la Csa-Bénin ont rendu visite hier jeudi 18 juillet 2013 au Juge Angelo Houssou en son domicile à Agla à Cotonou. L’objectif était de s’enquérir de sa situation, de se faire une idée des menaces d’insécurité qui continuent de peser sur le juge et de l’encourager dans ces moments difficiles.

Les menaces planent toujours sur le juge Angelo Houssou. Il urge donc de sauver ce magistrat qui a rendu la décision de non-lieu dans les affaires des supposées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat contre le Chef de l’Etat. C’est du moins la conclusion qui se dégage du tête-à-tête que ce magistrat a eu avec les secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales hier jeudi 18 juillet 2013 en son domicile à Agla à Cotonou. Il s’agit de Dieudonné Lokossou de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Paul Essè Iko de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) et Pascal Todjinou de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb). De 18H13 minutes à 19h25 minutes, histoire d’éclairer plus les syndicalistes, le juge Houssou est revenu de long en large sur les conditions de son arrestation, la forte militarisation de son domicile avant la dernière Ag de l’Unamab et enfin sa situation actuelle. En fait, sa situation sécuritaire actuellement n’est pas ce qu’il l’aurait voulu. Raison pour laquelle il s’inquiète. L’homme serait actuellement suivi par des gens recommandés dans ses entourages et partout où il passe. Dans leurs mots de soutien, tour à tour, les secrétaires généraux ont dopé le moral à l’homme qui, selon eux, est un exemple (de travail bien fait) à suivre par la couche juvénile. Des déclarations faites par les secrétaires généraux à l’issue de la visite, l’on peut retenir que le magistrat Juge Houssou a plus que jamais le soutien des travailleurs pour sa liberté. A la fin, l’avocat du Juge Houssou, Alain Orounla a salué les syndicalistes et a invité les autorités à prendre au sérieux la sécurité du juge.
Les déclarations des secrétaires généraux

Pascal Todjinou, Sg Cgtb « La démocratie béninoise est en danger » : « Angelo Houssou, le juge ayant prononcé le non-lieu de l’affaire de machination, si nous ne lui rendons pas visite, on n’aurait pas compris ce qui s’est passé avec lui et ce qui se passe avec lui. Un juge qui a fait son travail en toute conscience, je ne peux pas comprendre qu’il soit traqué. Et depuis, il était même difficile de venir le voir. Il a fallu des luttes pour que des secrétaires généraux soient en mesure de venir rendre visite à cet homme. Nous nous demandons dans quel pays sommes-nous ? Nous ne comprenons pas ce qui se passe. Les gens viennent mettre à mal tous les acquis de la conférence nationale. Il est temps de sauver la démocratie béninoise. Et c’est ce pour quoi la Cstb, la Cgtb et la Csa-Bénin ont effectué cette visite. Il faut le féliciter ce juge ; il a fait dignement et honnêtement son travail »
Dieudonné Lokossou, Csa-Bénin « Si quelque chose arrivait au juge Houssou, nous savons à qui s’en prendre » : « C’est notre devoir de venir soutenir quelqu’un qui est en danger. Vous savez que Dangnivo a disparu miraculeusement et on ne l’a plus retrouvé. Nous ne souhaitons pas que quelque chose de pareil arrive à notre frère Angelo Houssou. Il est un magistrat. Il n’a pas d’ordre à recevoir. Il a fait son job en toute indépendance et en toute conscience comme l’exige la Constitution béninoise. Pour la première fois, nous avons un jeune magistrat qui fait honneur à la patrie. C’est notre devoir de le soutenir. Ce que je voudrais dire, c’est que si quelque chose lui arrivait, compte tenu de tout ce que nous avons entendu, nous savons à qui nous allons réclamer le juge Houssou qui n’a fait que son travail. Nous avons entendu des choses horribles ici.

Paul Essè Iko, Cstb « Au Bénin, il y a danger en péril et péril en la demeure » : « Nous n’allons pas combattre pendant 27 ans pour revenir en arrière. Nous voulons dire au nom de tous les travailleurs qu’il y a danger en péril et péril en la demeure. C’est pour vous dire que ce n’est pas la seule fois que nous allons nous unir pour défendre un tel cas. La semaine prochaine, toutes les confédérations et centrales engagées vont se revoir pour retenir d’éventuelles luttes à mener. Le juge Houssou a été un exemple. Ce qui est arrivé à ce juge démontre ce que Yayi veut faire de notre justice. La justice et la presse doivent être indépendantes.

Victorin Fassinou

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