La crise au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) dans la 6è circonscription électorale a atteint son paroxysme. Cette crise n’est pas innocente. L’approche des élections locales l’explique. En réalité, c’est la succession du maire Patrice Hounsou-Guèdè qui s’anime ainsi.
Le prochain maire d’Abomey-Calavi aura une assise solide dans la 6è circonscription électorale par rapport aux prochaines élections législatives de 2015, un an avant le départ de Boni Yayi du pouvoir. Qu’on soit de l’opposition ou de la mouvance, on en est conscient. Alors, avec la crise qui ébranle les Forces cauris pour un Bénin émergent dans la 6è circonscription électorale, notamment à Calavi, on se pose une question : Est-ce que la situation n’est pas déjà si préoccupante pour que Boni Yayi, en personne, rencontre les protagonistes ? Cela fait environ deux semaines que la crise s’aggrave. Et le seul qui peut l’arrêter s’est mué en silence, tel un spectateur joyeux, comme le dirait l’autre. Cela pose un vrai problème. On dirait que Boni Yayi veut en finir avec Claudine Prudencio. Or la réalité est que c’est elle l’élue Force cauris pour un Bénin émergent de la 6è circonscription électorale. C’est inadmissible qu’on installe une coordination sans celle-là. Comment expliquer que les gens qui n’ont aucune légitimité agissent et que Yayi ne les rappelle pas à l’ordre ? Une dernière préoccupation, quand on regarde bien, les meneurs de cette fronde sont tous au Palais de la présidence avec lui. Malgré cette proximité, Yayi n’a pas jugé utile d’attirer leur attention sur le fait que leurs actes nuisent à l’alliance. On imagine un député Fcbe de Tchaourou ou de Parakou subir un tel affront de la part d’individus sans légitimité! Quel serait la réaction du Chef de file des Fcbe ? Il faut que Yayi tape du poing sur la table et mette de l’ordre dans la famille Fcbe de la 6è circonscription électorale. En tout cas, le silence du Chef de l’Etat laisse penser qu’il est pour la division.