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La Presse du Jour N° 1934 du 22/7/2013

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Performances économiques sous le 1er mandat de Yayi : Le Bénin, un pays « immergent »
Publié le lundi 22 juillet 2013   |  La Presse du Jour




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En réaction à la publication de notre article : «Classement relatif à la population et au Pib par habitant : Le Bénin, 8è pays le plus pauvre au monde » du vendredi 19 juillet 2013, les défenseurs du régime en place n’ont trouvé autre raison de banaliser l’information que de dire que ce sont des données de 2010 qui ont permis d’établir ce classement ; et que depuis, les choses ont nettement évolué. Qu’à cela ne tienne. Ce qui est évident, c’est que c’est sous le slogan du Changement, avec pour objectif de faire du Bénin un « pays émergent», que l’Exécutif a enregistré ces revers.

Le Bénin devait grossir à la taille des «Dragons de l’Asie» sous le concept du Changement prôné par le président Boni Yayi entre 2006 et 2011. Mais notre pays s’est plutôt dégonflé, ne dépassant au plan mondial que sept (7) petits pays en guerre ou sortis de guerre. Le classement de la Banque mondiale relatif au Produit intérieur brut (Pib) et au Pib par habitant, au titre de l’année 2010, place en effet le Bénin en 8è position au rang des pays les plus pauvres au monde. Notre pays occupe lamentablement la 3è place en Afrique, ne dépassant que la Sierra Léone et le Rwanda. Pour qui connaît le passé récent de ces deux pays, dévastés par la guerre civile, vidés de leurs bras valides, on a bien des raisons de déplorer la position du Bénin dans ce classement. Quid du Kirghizstan, du Tadjikistan, de la Moldavie, de la Mongolie ou encore du Nicaragua. C’est en clair un classement qui est révélateur de l’échec cuisant des actions menées entre 2006 et 2011 par le président de la République. Il faut avoir le courage de le dire ; et que les précurseurs du concept du Changement et les thuriféraires du régime acceptent la réalité. Dès sa prise de pouvoir en avril 2006, le président Boni Yayi avait l’ambition de faire du Bénin un pays émergent comme les Dragons de l’Asie. Seulement, à l’arrivée, à l’heure des comptes, il se révèle que les actions entreprises n’ont pas porté les fruits escomptés. Yayi n’aura pas tenu sa promesse. Au lieu d’émerger, le Bénin a plutôt immergé ; une désillusion implacable pour Boni Yayi et sa troupe. Visiblement édifié par cette triste contre-performance notoire, le président de la République a décidé de faire de son second mandat celui des grandes réformes, un mandat placé cette fois-ci sous le slogan de la Refondation. Seulement que les premières réformes lancées ont à nouveau toutes échoué. La mise en place du Programme de vérification des importations de nouvelle génération par exemple. Cette réforme devait booster véritablement les activités du poumon de l’économie nationale qu’est le port de Cotonou. La suite, on la connaît. Les réformes entreprises au niveau des cultures de rente n’ont guère connu du succès. La campagne cotonnière 2012-2013 a été un échec par rapport aux objectifs initiaux. De 400.000 tonnes au moins escomptées, la production n’a pas atteint 250.000 tonnes. Pourtant, le coton est le plus gros pourvoyeur de devises pour le Bénin. Avec ces échecs successifs, la Refondation risque regrettablement de connaître le même sort que le Changement. Vivement que cela ne soit pas le cas…

Grégoire Amangbégnon

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