La Bourse du travail a servi de cadre, samedi 20 juillet dernier, à l’assemblée générale constitutive du Haut conseil pour la réhabilitation de la ville de Cotonou. A peine cette structure est née, que ses membres se donnent rendez-vous pour après-demain, mercredi 24 juillet au Tribunal où les autorités de la ville de Cotonou, en l’occurence Nicéphore Soglo et Léhady Soglo ont décidé de traduire en justice le président du Comité provisoire qui s’est occupé de l’organisation de leurs assises, Nicolas Ahossi Tokpassi, suite à ses dénonciations et son appel à la mobilisation du 31 mai dernier.
Par Maurille GNASSOUNOU
Certains Cotonois n’approuvent pas la gestion qui est faite de leur ville depuis environ onze ans. Pour l’exprimer, ils étaient en assemblée générale, samedi 20 juillet dernier à la Bourse du travail. Venus de 13 arrondissements de Cotonou, l’occasion leur a permis de mettre en place le Haut conseil de réhabilitation de la ville de Cotonou (HCRVC).
Entre autres griefs, ils déplorent des plans directeurs originels d’édification de la ville qui sont complètement détruits, des réserves administratives morcelées et liquidées, des milliers de personnes expropriées, délogées et renvoyées dans des bas-fonds insalubres et impropres à l’habitation, mais qui ont été lotis avec des titres fonciers attribués. Ils ne comprennent pas que « leur ville soit inondée dès les premières pluies, sale, mal éclairée sans espaces verts et très mal gérée ». Outre les innombrables conflits domaniaux occasionnés pour déposséder d’honnêtes populations de leurs propriétés légitimes, ils ont également fustigé les campagnes dénommées les 3CI (Cotonou en campagne contre l’inondation) et autres, qui selon eux, sont des échecs et des gouffres financiers.
Le HCRVC mis sur pied, est composé de 17 membres. Il a pour président Moïse Sèdjro. Son secrétaire général est Honoré Lokossa. Le haut conseil de réhabilitation de la ville de Cotonou a pour mission de parachever dans un délai d’un mois, l’installation des conseils d’arrondissement qui permettront de couvrir dans un délai similaire, l’ensemble des quartiers de Cotonou. Faire élaborer et adopter un programme véritable répondant aux aspirations des populations, corrigeant les travers observés et visant des objectifs de modernité et d’essor pour le développement de ladite ville.
Déjà, le HCRVC appelle ses membres pour une grande mobilisation après-demain, mercredi 24 juillet, au palais de Justice de Cotonou. Ce sera pour soutenir le président du Comité provisoire pour la création du HCRVC, Nicolas Ahossi Tokpassi qui y est attendu. Les Soglo et la mairie qu’ils dirigent, l’ont attrait en justice par citation directe pour les avoir diffamés dans son appel du 31 mai dernier qui évoquait déjà les griefs soulevés. Le HCRVC entend saisir l’occasion pour que cette audience soit le procès du pillage des ressources communales, des causes de souffrances des populations, des inondations récurrentes et de l’absence d’éclairages publics dans la ville de Cotonou....